Äîêóìåíò âçÿò èç êýøà ïîèñêîâîé ìàøèíû. Àäðåñ îðèãèíàëüíîãî äîêóìåíòà : http://www.psy.msu.ru/science/psyrussia/2009/zinchenko_french.pdf
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Psychology in Russia: State of the Art · 2009

Les aspec ts mÈthodoLogiques des rapports entre concepts du signe et du symboLe dans La thÈorie historico-cuLtureLLe de L.s. Vygotski Yury P. Zinchenko
L'UniversitÈ d'ètat de Moscou Lomonossov Moscou
Dans le texte, il s'agit de sources de la comprÈhension des concepts du signe et du symbole dans la thÈorie historico-culturelle ainsi que de leur rÒle dans le dÈveloppement de l'enfant et dans le processus de la mÈdiation. On y parle aussi de limites de l'approche historico-culturelle en ce qui concerne la comprÈhension du signe et du symbole et d'autres concepts liÈs avec eux. Mots clÈs: Vygotski, thÈorie historico-culturelle, signe, symbole, signification, instrument, mÈdiation.

Lev Vygotski (1896­1934), fondateur de la thÈorie historico-culturelle Les concepts du signe et du symbole occupent une place importante dans la thÈorie historico-culturelle Ètablie par Lev Vygotski, un psychologue russe trÕs connu en Russie et ailleurs. La psychologie historicoculturelle est une conception du dÈveloppement psychique de l'homme proposÈe dans les annÈes 1920-30 par Vygotski et ses collÕgues LÈontiev et Luria (Zinchenko, Tkhostov, Shilko, 2008). Cette Ècole a ÈtÈ fondÈe au dÈclin de l'Áge d'argent ou de la Renaissance de la culture russe oÛ il n'existait pas de frontiÕres strictes entre la science et l'art, l'esthÈtique, la philosophie et mÉme la thÈologie. Schpet, Lossev, Bakhtin, Florenski se spÈcialisaient en tous ces sphÕres au mÉme temps. Vygotski lui-mÉme n'Ètait pas seulement psychologue, mais aussi critique de l'art, philosophe et mÈthodologue de la science. Un trait important de son approche Ètait la tendance de l'intÈgration de diffÈrentes connaissances sur l'homme, des approches et mÈthodes diverses de l'Ètude du psychisme et du comportement de l'homme.


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Les idÈes de Vygotski ont donnÈ naissance Þ bien des recherches, des expÈrimentations dans diffÈrents domaines de la psychologie et de sciences contigÝes. Les ÈlÕves et collÕgues de Vygotski (A.N. LÈontiev, A.R. Louria, P.I. Zinchenko et d'autres) ont dÈveloppÈ son approche et transmis ses idÈes Þ la gÈnÈration contemporaine de psychologues en Russie. "Vygotski a introduit dans la recherche psychologique concrÕte l'idÈe de l'historicitÈ de la nature du psychisme humain et celle du rÈamÈnagement des mÈcanismes naturels des processus psychiques au cours de l'Èvolution socio-historique et ontogÈnÈtique. Vygotski interprÈtait ce rÈamÈnagement comme le rÈsultat nÈcessaire de l'appropriation par l'homme des produits de la culture humaine au cours de ses contacts avec ses semblables", dit A.N. LÈontiev de la contribution de son maÍtre en sciences humaines (LÈontiev, 1976). Cette approche propose une comprÈhension de la reprÈsentation de la culture dans le psychisme. La thÕse principal de la thÈorie est que la structure et le dÈveloppement du psychisme sont engendrÈs par un environnement socioculturel qui pour Vygotski n'est pas un facteur du dÈveloppement mais une source du dÈveloppement de la personnalitÈ. Il est Þ noter que la rÈfÈrence Þ la pensÈe de Vygotski n'a jamais ÈtÈ aussi importante dans les sciences humaines en Russie et surtout ailleurs qu'aujourd'hui. Les idÈes de Vygotski sur la mÈdiation, la conscience, le dÈveloppement du psychisme, le signe comme l'unitÈ de la conscience trouvent sa deuxiÕme naissance Þ un niveau diffÈrent de leur comprÈhension. Vygotski a dÈveloppÈ de nombreux concepts sur lesquels l'Ècole de la psychologie russe s'appuie presque entiÕrement depuis plusieurs dizaines d'annÈes: fonctions psychiques supÈrieures, zone de dÈveloppement le plus proche, intÈriorisation, signification, etc.

un bilan de ses travaux de 1915-22, oÛ il dÈcouvre que les affects de l'homme existent non pas seulement sous la forme des Ètats subjectifs mais aussi sous la forme objective, externe. Dans ses premiers oeuvres de critique de l'art, il a dÈjÞ cherchÈ les esquisses de sa future psychologie historico-culturelle, de sa comprÈhension du rÒle du signe dans l'Èvolution de l'homme (Vygotski, 1925/2005). La question principale Þ laquelle Vygotski cherche la rÈponse dans cet ouvrage est suivante: qu'est-ce qui transforme un oeuvre en l'oeuvre de l'art? La fonction principale de l'oeuvre de l'art, ce n'est pas la transmission des connaissances ni l'expression des Èmotions. La fonction particuliÕre de l'art est la catharsis qui Vygotski comprend autrement qu'Aristote. Pour lui la catharsis est une solution d'un certain problÕme personnel, la dÈcouverte d'une rÈalitÈ la plus haute, la plus humaine. Comme le dit Vygotski, ce n'est que la catharsis qui a forcÈ un maÍtre ancien Þ mettre sur le Notre-Dame de Paris les images horribles et effrayantes des monstres, les chimÕres magnifiques sans lesquelles la cathÈdrale Ètait inexistante. Vygotski propose de diffÈrencier dans chaque oeuvre d'art deux types des Èmotions: les Èmotions qui sont ÈveillÈes par le contenu et celles qui sont ÈveillÈes par la forme de cet oeuvre. Ces deux types d'Èmotions se trouvent dans l'antagonisme Èternel, et la loi de la rÈaction esthÈtique pour la fable ainsi que pour la tragÈdie est la mÉme: elle contient en elle-mÉme un affect qui se dÈveloppe dans deux directions opposÈes et qui dans son point final trouve comme dans le court-circuit son anÈantissement (Vygotski, 1925). Le nom de cette loi, selon Vygotski est la catharsis. L'artiste surmonte toujours le contenu par la forme, on peut l'obser ver comme dans la composition de la fable ainsi que de la tragÈdie.

L'art comme une source de l'approche historico-culturelle Les idÈes de l'approche historico-culturelle en psychologie de Vygotski ont Þ sa base l'esthÈtique, sa monographie "Psychologie de l'art" (1925) et les idÈes de l'Ècole franÃaise de psychologie (avant tout, la thÈorie de Piaget). En crÈant son approche, Vygotski a aussi rÈflÈchi profondÈment sur la gestalt-thÈorie, la linguistique et la sÈmiologie (Saussure). Il est important de tenir compte que Vygotski est venu Þ la psychologie de l'esthÈtique. C'est dans sa "Psychologie de l'art", qui reprÈsente

Signe dans le dÈveloppement de l'enfant Vygotski a tentÈ de trouver un moyen empirique de la vÈrification de ses reprÈsentations sur le conditionnement culturel du psychisme. Pour cela, il a crÈÈ la mÈthode gÈnÈtique de recherche: selon cette mÈthode, dans l'expÈrimentation on reconstitue le mÈcanisme hypothÈtique de la mÈdiation culturelle d'une fonction psychique par un signe. GrÁce Þ cela, il est devenu possible d'observer le processus de la naissance des fonctions psychiques chez l'homme dans "les conditions de laboratoire".


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Cette mÈthode a aidÈ Þ apporter la lumiÕre sur le processus de la mÈdiation chez l'homme et de la maÍtrise des concepts artificiels. Dans ses recherches expÈrimentales Þ la fin des annÈes 1920, Vygotski mettait un enfant dans la situation oÛ il avait comme la tÁche de mÈmoriser quelque matiÕre. Si cette tÁche n'a pas dÈpassÈ ses capacitÈs naturelles, il a crØ que l'enfant la rÈsolvait en utilisant des moyens naturels ou primitifs. Mais si la tÁche a dÈpassÈ ses capacitÈs naturelles, il a pensÈ qu'elle ne pouvait pas Étre rÈsolue par un moyen primitif et naturel: "La tÁche apparaÍt dans le processus de l'activitÈ naturelle de l'enfant, mais sa solution demande de lui un moyen de dÈtour ou l'usage d'un instrument. Si l'enfant crÈe la solution, il recourt Þ l'aide de signes, en faisant des noeuds, en comptant des dragÈes, en perÃant ou en dÈchirant des papiers, etc. Nous concernons telle mÈmorisation qui est basÈe sur l'utilisation des signes comme un exemple typique de chaque technique culturelle du comportement. L'enfant rÈsout la tÁche intÈrieure Þ l'aide de moyens extÈrieurs; c'est dans ce fait que nous voyons le caractÕre le plus typique du comportement culturel", a Ècrit Vygotski dans le texte sur le dÈveloppement culturel de l'enfant en 1928 (Vygotski, 1991, p. 9). Il en est venu Þ la conclusion que "les mÈmorisations s'appuyant sur des systÕmes de diffÈrents signes seront aussi diffÈrentes en leurs structures. Le signe, ou le moyen auxiliaire d'une technique culturelle, forme de ce train-lÞ un noyau de structure et de fonction qui dÈtermine la composition et l'importance relative de chaque processus particulier. L'inclusion dans un processus du comportement d'un signe Þ l'aide duquel ce processus s'accomplit rÈorganise tout l'ordre des opÈrations psychologiques Þ la maniÕre que l'inclusion d'un instrument rÈorganise tout l'ordre d'une opÈration de travail" (Vygotski, 1991, p. 10). Sur un exemple de l'enfant qui mÈmorise Þ l'aide d'une carte gÈographique ou Þ l'aide d'un plan, d'un schÈma, d'un abrÈgÈ Vygotski illustre le dÈveloppement culturel de la mÈmoire. Il dit qu' "on a de bonnes raisons pour croire que le dÈveloppement culturel consiste Þ assimiler des techniques du comportement qui se basent sur l'usage et sur l'application des signes comme les moyens destinÈs Þ la rÈalisation de telle ou telle opÈration psychologique, que le dÈveloppement culturel consiste en l'appropriation de tels moyens auxiliaires que les hommes ont crÈes dans le processus du dÈveloppement historique et qui sont la langue, l'Ècriture, le systÕme numÈrique, etc. Nous en sommes persuadÈs non

seulement grÁce Þ des recherches psychologiques sur le dÈveloppement de l'homme primitif, mais aussi grÁce Þ des observations directes et immÈdiates auprÕs d'enfants" (Vygotski, 1991, p. 6).

MÈdiation: signe et instrument Finalement, Vygotski a mis la mÈdiation au centre de ses recherches et de son approche. Au dÈbut des annÈes 1930, il s'est concentrÈ sur l'Ètude de la structure de la conscience conditionnÈe par le signe. Il a montrÈ que l'activitÈ de mÈdiation de l'homme rÈunissait deux processus: l'utilisation des instruments et celle des signes. Le rÒle de la mÈdiation dans le dÈveloppement psychique de l'homme a ÈtÈ ÈtudiÈ et est ÈtudiÈ Þ prÈsent par ses ÈlÕves et adeptes dont les approches au problÕme de la mÈdiation sont nombreuses et trÕs diffÈrentes. Vygotski a stimulÈ les recherches sur le fonctionnement des instruments-moyens dans les processus de la pensÈe, de l'attention, de la mÈmorisation, etc. De point de vue de Vygotski, le signe pour l'homme c'est avant tout un moyen social, en quelque sorte, un instrument psychologique. "Le signe qui se trouve Þ l'extÈrieur de l'organisme ainsi que l'instrument est sÈparÈ de la personnalitÈ et, en fait, sert d'un organe ou d'un moyen social" (Vygotski, 1931/1984) Cependant, la diffÈrence la plus importante entre ces deux mÈdiateurs consiste en leur orientation. Si l'instrument est orientÈ Þ l'extÈrieur parce qu'il sert Þ changer un objet, le signe ne change rien dans l'objet parce qu'il est un moyen de l'activitÈ intÈrieure, de l'influence psychologique sur son comportement ou celui d'un autre. Donc, il est orientÈ Þ l'intÈrieur, Þ la maÍtrise de soi-mÉme. Au cours du dÈveloppement de son approche Vygotski a changÈ son point de vue sur le rÒle du signe dans le dÈveloppement des fonctions psychiques. Si au dÈbut de ses recherches il croyait que les fonctions ÈlÈmentaires de l'enfant avaient le caractÕre "naturel", gÈnÈtique, c'est-Þ-dire elles n'Ètaient pas encore conditionnÈes par les moyens-signes culturels, plus tard, en s'appuyant sur les recherches empiriques et les faits, il est venu Þ une autre conclusion importante: mÉme les fonctions les plus ÈlÈmentaires de l'enfant se caractÈrisent par la structure psychologique mÈdiatisÈe, spÈcifiquement humaine. Il prÈcise sa comprÈhension du dÈveloppement des fonctions psychiques de l'homme dans la loi suivante: "Chaque fonction psychique


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supÈrieure apparaÍt deux fois au cours du dÈveloppement de l'enfant: d'abord comme activitÈ collective, sociale et donc comme fonction interpsychique, puis la deuxiÕme fois comme activitÈ individuelle, comme propriÈtÈ intÈrieure de la pensÈe de l'enfant, comme fonction intrapsychique" (Vygotski, 1933/1985, p. 111). Le signe se prÈsente le point d'intersection de la psychologie, de la philosophie et de la linguistique. Le signe pour Vygotski tout comme le mot est l'ÈlÈment principal dans le processus de la mÈdiation. Cependant, il n'analyse pas de structure du signe. C'est la fonction du signe dans le dÈveloppement des processus psychiques supÈrieurs qui lui est important. Comme dit Zavialoff, "Pour Vygotsky les signes ne sont pas seulement les reprÈsentations des objets-stimuli, ils sont aussi les moyens de mÈdiation ; mais ces formes symboliques du monde et les significations qui y sont associÈes sont externes, puis, dans l'Èchange, deviennent internes et c'est Þ ce niveau que se transforme la signification... Le rapport entre les signes "internes" et les signes "externes" reflÕte non pas des structures linguistiques prÈ-donnÈes, mais la complexitÈ des attitudes et actions cognitivo-Èmotionnelles des individus dans le cadre de la mÈmoire historique et aussi de ce que nous appelons la mÈmoire du vivant" (Zavialoff, 1998).

Si le produit de l'activitÈ signalÈtique n'est pas dÈterminÈ ­ dans le cas oÛ la rÈponse au signal peut Étre variÈe, peut reprÈsenter une action, un signal ou une absence significative de rÈponse Þ la stimulation signalÈtique ­ alors lÞ ce sont, selon Vygotski, les signes proprement dits. Le signe est une variÈtÈ du signal qui exige une solution d'une tÁche mentale. La crÈation des signes dans les activitÈs humaines prÈsuppose la rÈsolution d'une tÁche mentale. Ainsi, selon la thÈorie de Vygotski, l'homme ayant reÃu un signe-signal, y rÈpond toujours et obligatoirement par une action qui lui est imposÈe par ce signal. Ayant reÃu et compris le signe proprement dit, l'homme n'est pas obligÈ Þ y rÈpondre par une action quelconque. Dans ce cas la rÈaction peut Étre triple: 1) rÈpondre par une action ou par une sÈrie d'actions variÈes; 2) rÈpondre par un ou par des signes; 3) l'absence de rÈponse. L'adaptation active de l'homme au milieu environnant demande la formation active des liaisons ce qui est impossible dans le comportement naturel. L'homme introduit des stimuli artificiels et Þ l'aide des signes il crÈe de nouvelles liaisons dans le cerveau. Il apparaÍt une nouvelle caractÈristique du comportement de l'homme ­ l'autostimulation (Vygotski, 1931/1983).

Signification dans la vie de l'homme Selon Vygotski, la signification est un processus de la crÈation et de l'utilisation des signes Þ l'aide desquels l'homme premiÕrement influence le comportement des autres, puis les utilise comme un moyen, un instrument de son propre comportement. La signification diffÈrencie l'homme de l'animal tandis qu'on trouve le processus de la signalisation chez l'animal ainsi que chez l'homme. La signalisation est une prÈmisse nÈcessaire de la signification qui, cependant, ne peut pas Étre une base adÈquat du comportement de l'homme. Vygotski a distinguÈ donc les signes-signaux et les signes proprement dits. La distinction dÈpend du caractÕre de la rÈponse de l'homme au produit de l'activitÈ signalÈtique qui lui vient d'Étre offert par un autre homme. Si la rÈponse est conditionnÈe et univoquement dÈterminÈe, c'est-Þ-dire le signal reprÈsente le stimulus d'une seule rÈaction, alors l'activitÈ psychique ne tient pas de l'activitÈ mentale car elle ne comprend pas de tÁche mentale. Ce sont, selon Vygotski, les signes-signaux.

Symbole dans l'approche de Vygotski La tragÈdie de Shakespeare "Hamlet" accompagnait Vygotski au cours de toute sa vie. Hamlet, selon lui, est une "tragÈdie de toutes les tragÈdies". Il a commencÈ sa vie professionnelle par l'analyse psychologique de l'image de Hamlet entre 1914 et 1916, tout jeune, et il a fini sa vie Þ l'Áge de 37 ans Þ un hÒpital oÛ il avait apportÈ avec lui cette oeuvre. Il a Ècrit deux travaux sur "Hamlet" avec un intervalle entre eux de 10 ans. Au cours des annÈes, son interprÈtation de la tragÈdie a changÈ essentiellement. Si sa premiÕre essai sur "Hamlet" se concentre sur l'interprÈtation symbolique de la tragÈdie, ce cÒtÈ de l'interprÈtation a ÈtÈ complÕtement ÈliminÈ dans son chapitre sur Hamlet dans la "Psychologie de l'art". On peut dire qu'avec le temps il a refusÈ d'analyser le cÒtÈ symbolique d'un oeuvre d'art ainsi qu'utiliser la notion du symbole dans son approche historico-culturelle Þ la psychologie. Finalement, l'idÈe de la mÈdiation du dÈveloppement d'homme a ÈtÈ rÈtrÈcie chez Vygotski. De tous les mÈdiateurs possibles on peut y


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trouver seulement deux : le signe et le mot. En dehors de son analyse il a laissÈ le symbole et le mythe. Tandis qu'ils sont une partie intÈgrante du psychanalyse, le symbole et le mythe sont faiblement prÈsentÈs dans la psychologie historicoculturelle, ce qui est assez paradoxal: sans symbole et mythe il est impossible de comprendre la formation de la conscience et de la personnalitÈ. Aujourd'hui, des continuateurs de Vygotski essayent de combler ses lacunes dans la psychologie historico-culturelle (par exemple V.P. Zinchenko). Pourquoi Vygotski a dÈsavouÈ du concept du signe ? On peut supposer que c'est arrivÈ sur l'influence du marxisme. Ce n'Ètait pas par hasard que Vygotski nommait les mÈdiateurs des instruments psychologiques. Si c'est le symbole qui fait l'homme d'un Étre humain, il s'agit de l'idÈalisme. Si c'est un objet, il s'agit du matÈrialisme. En essayant d'Étre un vÈritable matÈrialiste et marxiste Vygotski laisse tomber le symbole. L'hypothÕse de Florenski que le passage d'in objet Þ une idÈe et Þ l'inverse est toujours mÈdiatisÈ par un symbole a ÈtÈ ÈtrangÕre pour le matÈrialisme dialectique. En mÉme temps, les idÈes de Lossev sur les mÈdiateurs (signe, mot, symbole, mythe) ont influencÈ Vygotski.

naÍtre sous nos yeux en Russie un nouveau courant original en psychanalyse, un courant qui tente de rÈaliser une synthÕse entre freudisme et marxisme grÁce Þ la thÈorie des rÈflexes conditionnÈs" (Vygotski, Luria, 1989, p. 29.).

Approche historico-culturelle et psychanalyse MÉme si Vygotski a discutÈ avec psychanalyse, son intÈrÉt y a ÈtÈ vif. PremiÕrement, il n'Ètait pas d'accord avec le symbolisme total de Freud, et deuxiÕmement, il a critiquÈ le point de vue que freudisme et marxisme Ètaient des systÕmes voisins. "Il en rÈsulte une situation trÕs Ètrange : Freud et son Ècole ne se dÈclarent jamais monistes, matÈrialistes, dialecticiens ou hÈritiers du matÈrialisme historique. Tandis qu'on leur annonce: vous Étes tout cela Þ la fois ; vous ne savez pas vous-mÉmes qui vous Étes" Ècrit-il en 1927. En mÉme temps, les livres de Freud ont exercÈ une influence visible sur ses travaux. En 1929 il a figurÈ sur la liste des membres de la SociÈtÈ psychanalytique et il avait beaucoup d'amis et de collaborateurs dans cette sociÈtÈ. Voici ce qu'ont Ècrit en 1925, Vygotski et Luria: "Chez nous, en Russie, le freudisme fait l'objet d'une attention exceptionnelle non seulement dans les milieux scientifiques, mais aussi auprÕs d'un large public. Actuellement, toutes les oeuvres de Freud ou presque ont ÈtÈ traduites en russe et publiÈes. Nous voyons

Limites de l'approche historico-culturelle En analysant le rÒle de l'environnement dans le dÈveloppement et le comportement de l'homme, la psychologie historico-culturelle laisse, cependant, Þ cÒtÈ une question trÕs importante liÈe Þ l'adaptation de l'homme au milieu environnant qui change continuellement. Est-ce que l'intÈriorisation de normes sociales et culturelles mÕne toujours aux consÈquences positives pour l'homme? Malheureusement, la culture a ses cÒtÈs nÈgatifs, sombres et nous tend souvent des piÕges. Les nouvelles technologies, la croissance Ènorme des innovations et des moyens techniques donnent naissance non seulement Þ des avantages mais aussi Þ de nouvelles formes de la pathologie. Il faut qu'aujourd'hui nous interprÈtions cette rÈalitÈ aux termes de la thÈorie historico-culturelle. Les consÈquences nÈgatives les plus Èvidentes de l'influence de la culture et de la sociÈtÈ sur l'homme peuvent Étre suivantes: PremiÕrement, ce n'est pas toujours vrai qu'une fonction mÈdiatisÈe par la culture et par la sociÈtÈ a les avantages par rapport Þ une fonction naturelle. DeuxiÕmement, il existe un type spÈcifique de la "pathologie culturelle" ­ de diffÈrentes formes de la dÈpersonnalisation qui sont liÈes Þ un Ècart par rapport Þ la norme en ce qui concerne le processus de l'aliÈnation normale. Finalement, en facilitant notre vie, la culture nous prÈpare encore un piÕge: l'homme cesse de faire un effort et au lieu du progrÕs, la culture l'amÕne Þ une rÈgression. Par exemple, l'utilisation de la voiture mÕne Þ l'obÈsitÈ, l'utilisation du calculateur par un enfant ­ Þ l'incapacitÈ de l'utiliser du calcul mental (khostov, Sournov, 2005). Il faut qu'aujourd'hui nous interprÈtions cette rÈalitÈ aux termes de la thÈorie historico-culturelle. Comme a Ècrit A.N. LÈontiev, "Nous comprenons la conception de Vygotski non pas comme un systÕme de dogmes qu'il reste soit Þ accepter soit Þ rejeter, mais comme la premiÕre esquisse, qui est peut-Étre encore imparfaite, du chemin qu'elle dÈcouvre. Et si au cours du dÈveloppement de la science psychologique [...]


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beaucoup de choses seront changÈes et mÉme rejetÈes, on verra plus clairement ce qui y est positif et indiscutable et qui compose son vÈritable noyau".

Bibliographie
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