Исторический факультет МГУ
Образец вступительного задания по французскому языку

L'alliance franco-russe, tant désirée par les Français, mit cinq ans à se faire. Autocrate, Alexandre III éprouvait «mépris et dégoût» pour un gouvernement républicain. Mais, quand il vit l'Allemagne dénoncer le traité (1890) et renouveler la Triple Alliance (1891), il signa avec la France un engagement de collaboration politique au cas où la paix serait menacée (août 1891). Puis, après plus de deux ans de difficiles négociations, il ratifia une convention militaire (décembre 1893). C'est cette convention secrète qui constitue ce qu'on appelle le traité d'alliance franco-russe. L'alliance franco-russe était uniquement défensive: elle ne devait jouer que dans le cas où l'Allemagne attaquerait la France ou la Russie, et elle était fondée sur le maintien du statu quo territorial en Europe. Mais elle semblait rétablir l'équilibre des forces en Europe. La France voyait enfin le terme de son long isolement, pendant que la Russie trouvait en France les capitaux nécessaires au développement de son industrie et à sa politique d'expansion en Extrême-Orient.

L'alliance franco-russe était à peine conclue que la question d'Orient se rouvrait, par suite de la politique du sultan Abd ul-Hamid à l'égard des chrétiens. Abd ul-Hamid s'affirmait le protecteur de l'islam. Non seulement il fit construire le chemin de fer de La Mecque qui permettrait aux pèlerins de visiter plus facilement la Ville sainte, mais encore, pour complaire au fanatisme musulman, il fit - ou laissa - massacrer les chrétiens de son empire par centaines de milliers.