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La société gauloise était barbare, mais non sauvage. Intelligents, sensibles à la beauté des mots, curieux de la vie romaine, les Gaulois se montraient bons artisans et soldats courageux. Pourtant tout observateur impartial, au début du Ier siècle avant Jésus-Christ, aurait pu prévoir qu'ils ne demeureraient plus longtemps libres. Un Etat fort ne tolère pas à ses côtés la survie d'un Etat faible, que l'anarchie met à la merci des conquérants. Les Gaulois étaient capables d'héroïsme, non de discipline ni de persévérance. Des factions divisaient non seulement tribus et clans, mais les familles mêmes. Les haines de clans étaient parfois si vives que l'aristocratie de certaines tribus appelait les Romains. Ceux-ci ne pouvaient éprouver de scrupules à s'emparer d'un pays que ravageaient les guerres privées et dont les frontières n'étaient pas protégées. Il semblait évident que, le jour où un général romain déciderait de conquérir les Gaules, l'opinion publique le soutiendrait.
En 58 avant J.-C., le proconsul des deux Gaules était Jules César, politicien de quarante-deux ans qui avait autant d'ambitions que de génie. César depuis longtemps regardait mourir la république romaine. Il pensait que l'aristocratie républicaine ne pouvait pas durer et qu'un homme, un jour, devrait prendre le pouvoir à Rome. Il voulait être ce chef. Mais pour accomplir ce grand dessein, il lui fallait du prestige et une armée. Le proconsulat des Gaules pouvait lui donner l'un et l'autre.