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La m†ét†éorite tueuse en Inde : coupable id†éale ? | Ciel et Espace
 
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La m†ét†éorite tueuse en Inde : coupable id†éale ?

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Le National College de Tiruchirappalli pr†étend †à tort que cet objet est une m†ét†éorite. La surface des m†ét†éorites est relativement lisse, loin de l'aspect de cet objet. ˆéBEC campus.

Non, ce n'est pas une m†ét†éorite qui a tu†é un homme en Inde, dans lòÀÙ†État du Tamil Nadu. Du moins, aucun †él†ément du r†écit et aucune des preuves apport†ées par les autorit†és indiennes ne permet d'†étayer cette hypoth†èse.

Une annonce mise en doute

Le 6 f†évrier 2016, la police indienne annon†çait la mort d'un homme suite †à la chute d'une m†ét†éorite. Ce cas serait le premier du genre. Il y a bien eu des pr†éc†édents de blessures par m†ét†éorite, et m†ême un vache tu†ée en 1972, mais point d'homme mortellement touch†é par un objet tomb†é de l'espace.

Rapidement, des doutes ont †ét†é †émis sur l'explication fournie par les Indiens car rien dans les faits relat†és ne corrobore une chute de m†ét†éorite.

†À Vellore, les t†émoins ont fait †état d'une violente explosion, avec des vitres souffl†ées. Or, †à la fin de leur trajectoire, les m†ét†éorites sont tellement frein†ées par l'atmosph†ère qu'elles tombent quasiment en chute libre. Pour qu'il y ait une explosion, il faut que la vitesse initiale (plusieurs dizaines de milliers de km/h) soit en grande partie conserv†ée.

Pour cela, l'objet doit †être de taille importante. Dans ce cas, les d†ég†âts au sol sont bien plus graves: la chute creuse un crat†ère d'au moins plusieurs dizaines de m†ètres de diam†ètre avec des †éjections de mat†ériau destructrices tout autour.

M†ême dans le cas c†él†èbre de Tch†éliabinsk, en f†évrier 2013, les m†ét†éorites n'ont pas explos†é en atteignant le sol. La plus grosse d'entre elles, tomb†ée dans le lac de Tchebarkoul, faisait pourtant pr†ès de 600 kg ! En percutant la glace, elle n'a fait qu'un trou de taille modeste, sans rompre la glace alentour.

Quelques jours apr†ès la chute pr†ésum†ée de la m†ét†éorite indienne, des sp†écialistes de la Nasa ont fait part de leurs doutes dans divers m†édias am†éricains quant †à l'explication fournie par les autorit†és du pays.

L'inde r†étorque

Piqu†és au vif, les Indiens r†étorquent via un communiqu†é du National College de Tiruchirappalli. L'attaque du communiqu†é est provocatrice : ˆë Est-ce que la Nasa a toujours raison ?ˆ¨. Ce communiqu†é a †ét†é repris au pied de la lettre et sans doute quelque peu h†âtivement par certains m†édias fran†çais comme Futura Science, Science et Avenir, ou encore l'Express. Pourtant, il pr†ésente de grosses incoh†érences.

Plusieurs photos sont publi†ées dont celle d'une pr†étendue m†ét†éorite, un objet sombre aux reflets bleut†és h†ériss†é de nombreuses irr†égularit†és. ˆë Ce caillou ne ressemble pas †à une m†ét†éorite, on dirait un morceau de "fumeur noir"! ˆ¨, tranche Brigitte Zanda, enseignante chercheur et charg†ée de conservation de la collection nationale de m†ét†éorites au Mus†éum national d'Histoire naturelle de Paris. Les fumeurs noirs sont les chemin†ées que l'on trouve au niveau des sources g†éothermale situ†ée au fond de l'oc†éan.

Une autre photo diffus†ée par le National College (ci-dessous) montre un objet sombre †à l'aspect bitumineux, retrouv†é sur un toit. Le communiqu†é souligne sa forme a†érodynamique et estime qu'il a travers†é l'atmosph†ère le nez vers le bas. ˆëCet objet ne ressemble pas du tout †à une m†ét†éorite ˆ¨, constate Brigitte Zanda.


La preuve par le microscope †électronique ?

Mais ce n'est pas tout, le National College met en avant une autre preuve scientifique : une analyse des †échantillons au microscope †électronique †à balayage (ci-dessous) et par spectroscopie.

Rien ne dit si l'†échantillon analys†é est un de ceux photographi†és. ˆëJe doute que les trois photos correspondent †à un m†ême objet. Si l'un des trois est une m†ét†éorite (une chondrite carbon†ée, de surcro†ît), c'est le scoop du si†ècle, ˆ¨ ironise Brigitte Zanda.

Leurs mesures r†év†èlent que l'objet contient notamment de la magn†étite et de la pyrite. Ils mettent †également en avant la pr†ésence de chondres (des petites billes) de 10 †à 50 ˆ²m, et d†éduisent qu'il s'agit d'une chondrite carbon†ée. ˆë Pour une chondrite carbon†ée, il y a beaucoup trop de chondres... et pas du tout de matrice. Le texte dit que les boules sont de la pyrite, or c'est rare dans les m†ét†éorites, ˆ¨ conclut Brigitte Zanda.

Dans cette affaire, il n'y a donc strictement aucune preuve que l'accident survenu le 6 f†évrier 2016 ait †ét†é caus†é par une m†ét†éorite. L'absence de preuve n'est pas une preuve d'absence, mais notre scepticisme initial est nettement renforc†é par ces derniers †él†éments.

 
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