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Ce que nous avons pens†é dòÀÙ"Interstellar"

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Pour les amoureux d'espace et de science-fiction, Interstellar est LE film †à ne pas manquer en novembre.

Un film truff†é de r†éf†érences

Interstellar se situe quelque part entre 2001, l'Odyss†ée de l'espace, L'†Étoffe des h†éros, et Contact. On trouve d'ailleurs de nombreux clins d'ŠÓil †à ces films, mais aussi †à Star Wars, et sans doute m†ême †à Alien et son syst†ème d'hibernation pour les longs voyages dans l'espace.

La r†éf†érence la plus †évidente (peut-†être trop) est le robot TARS, dont l'aspect †évoque furieusement l'†énigmatique monolithe invent†é par Stanley Kubrick dans son odyss†ée spatiale. Ce robot joue en plus un r†‡le de navigateur sur les navettes, comme R2D2 dans Star Wars.

Il n'y a l†à aucun hasard, le r†éalisateur Christopher Nolan a d†éj†à d†éclar†é que ces deux films font partie du top 5 de son classement de cin†éphile.

Heureusement, Interstellar ne se r†ésume pas †à un patchwork de diff†érents films connus, il cr†ée aussi son univers et ses propres codes.

Ci-dessous, le robot TARS (anagrame de STAR), cr†édit : Warner Bros Picture.

Nolan brise les codes, mais campe sur les fondamentaux

Christopher Nolan casse un peu les codes hollywoodiens comme il l'a fait avec brio dans son chef d'ŠÓuvre The Dark Knight Rise, qui d†épeint un Batman tourment†é et t†én†ébreux.

Malgr†é la grosse m†écanique mise en place, il †évite de tomber dans les clich†és des films catastrophes, dans lesquels syst†ématiquement :
-beaucoup de gens meurent sauf le chien
-le pr†ésident des †États-Unis sauve le monde
-et le h†éros embrasse l'h†éro†ïne †à la fin.

Il s'aventure m†ême †à donner une couleur politique au film avec une critique de la soci†ét†é de consommation et une mise en exergue du p†éril †écologique. Mais, point trop n'en faut : les Am†éricains restent les potentiels sauveurs du monde, et la Nasa est glorifi†ée. Ouf, l'honneur est sauf !

Du genre "hard science"

Dans Gravity, le dernier film spatial marquant, les incoh†érences pouvaient g†êner certains spectateurs, vu l'ambition d'hyper r†éalisme.

Ce probl†ème ne se pose pas avec Interstellar, il s'agit d'un film de science-fiction et non d'anticipation. Ce genre laisse une grande libert†é au sc†énariste. Cette libert†é a n†éanmoins †ét†é born†ée ici car nous sommes plut†‡t dans de la "hard science-fiction" ; ce courant s'attache †à b†âtir une histoire le plus possible en accord avec les connaissances scientifiques et techniques de l'†époque.

Ci dessous le trou noir Gargantua. Cr†édit Warner Bross Pictures.

La reconstitution d'un trou noir surnomm†é "Gargantua" en est sans doute l'aspect le plus remarquable de ce parti pris hard science fiction. L'image s'appuie sur des simulations pouss†ées r†éalis†ées avec l'astrophysicien am†éricain Kip Thorne, comme l'explique un article du site anglophone Wired. En la r†éalisant, le chercheur s'est rendu compte que la d†éformation gravitationnelle de l'espace modifie la forme apparente du disque d'accr†étion situ†é autour du trou noir. †À proximit†é de l'horizon des †év†énements, son image s'†étire tellement, qu'il forme un anneau qui remonte jusqu'aux p†‡les du trou noir. Pour calculer ces rendus, il a fallu des jours et g†én†érer 800000 m†égabits de donn†ées !

Pour en savoir plus sur les trous noir, ne manquez pas notre num†éro de novembre actuellement en kiosque :

Faut-il aller voir Interstellar ?

Si vous vous int†éressez †à l'astronomie et au spatial, la r†éponse est, sans h†ésiter, oui ! C'est un bon divertissement, la majorit†é des spectateurs passeront un bon moment. Toutefois, Interstellar ne laissera sans doute pas une trace aussi marquante dans l'histoire du cin†éma que 2001, l'Odyss†ée de l'espace.

Le film dure 2h50. C'est long ! Il s'agit peut-†être d'une contrainte impos†ée par les distributeurs, mais du coup certains passages tra†înent en longueur et le rythme n'est pas homog†ène. Il reste du coup quelques lourdeurs qui auraient gagn†é †à †être coup†ées au montage : certaines consid†érations mi†èvres sur l'amour ont fait glousser deux ou trois critiques dans la salle de projection de presse de la Warner.

Mais ne boudons pas notre plaisir, Interstellar est un film †à voir. Si vous voulez enfin savoir ce qu'il y a (peut-†être) au-del†à de l'horizon des †év†énements d'un trou noir, vous n'avez de toute fa†çon pas le choix.

Apr†ès Inception, il s'agit du deuxi†ème film de science-fiction r†éalis†é par Christopher Nolan. Il lui a fallu r†éaliser trois opus de Batman pour de hisser le genre au rang de chef d'ŠÓuvre. Gageons qu'il en soit de m†ême dans le domaine de la science-fiction, et que le prochain sera un grand cru.

Au cin†éma le 5 novembre.

Ci-dessous la bande annonce :

 
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