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Äàòà èçìåíåíèÿ: Sun Apr 10 03:57:04 2016
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La grande disparition

Pourquoi n'annonce-t-on jamais la naissance d'un gö©nie, mais seulement sa mort, s'ö©tonnait un humoriste ? De l'humour, il en faut pour reconnaö®tre que les deux plus grandes "dö©couvertes" scientifiques de ces derniers mois - celles qui font la une des mö©dias du monde entier - ne valent rien... Des flops qui succö¨dent aux tops, et qui se dissimulent, honteux, dans l'ombre des dö©mentis de pages intö©rieures des journaux.
La premiö¨re affaire date du 17 mars quand l'ö©quipe amö©ricaine de Bicep 2 - un radiotö©lescope installö© au pö´le Sud - annonce avoir dö©couvert les "premiers ö©chos du big bang". Une dö©tection indirecte des "ondes gravitationnelles primordiales", saluö©e par toute la communautö© des cosmologistes, qui confirmait l'accö©lö©ration fulgurante de la taille de l'Univers et liait pour la premiö¨re fois les thö©ories de l'infiniment grand et de l'infiniment petit. Las, trois mois plus tard, la parution de l'article scientifique dö©crivant l'expö©rience n'a plus rien du ton triomphant du communiquö© de presse initial. Sans renier totalement cette annonce, l'ö©quipe reconnaö®t de facto avoir sous-estimö© le rö´le des poussiö¨res interstellaires qui baignent notre galaxie et ö©mettent une lumiö¨re du möªme type que celle attribuö©e aux fluctuations primordiales. Pis encore, pour soustraire ce fond parasite et voir au bout du monde, ces chercheurs ont utilisö© les donnö©es prö©liminaires du satellite europö©en Planck, dont les conclusions dö©finitives ne seront pas publiö©es avant... octobre prochain. Trop belle pour öªtre vraie, la signature du big bang ne serait qu'une banale trace de poussiö¨res...
La seconde affaire est sans doute plus caricaturale encore. Aprö¨s avoir annoncö© dans le systö¨me de l'ö©toile Gliese 581 la dö©couverte de deux planö¨tes habitables, de nouvelles observations ont obligö© les astronomes amö©ricains ö  reconnaö®tre que ces deux exoplanö¨tes ne sont qu'un... mirage. C'est-ö -dire des artö©facts dans la lumiö¨re de l'ö©toile, des perturbations liö©es ö  la prö©sence de taches sur son disque ou ö  une activitö© magnö©tique intense. En soi, l'affaire est banale. "Voir" une exoplanö¨te, c'est lire dans la lumiö¨re d'une ö©toile la prö©sence de variations rö©currentes. Et supposer que "quelque chose" tourne autour. D'ici lö  ö  "dö©couvrir" des lacs, des montagnes et de la vö©gö©tation, il y a un monde que certains n'ont pas hö©sitö© ö  franchir. Et un abus d'image qui vient d'öªtre sanctionnö© par la disparition de ces deux "cousines de la Terre" fantasmö©es par les communicants d'outre-Atlantique. ö€ l'inverse de l'Agence spatiale europö©enne dont la communication, consternante, s'inquiö¨te plus de la dö©clinaison des messages institutionnels dans toutes les langues du vieux continent que de la promotion des rö©sultats des missions scientifiques, l'agressivitö© amö©ricaine ouvre toutes les portes.
Le risque, c'est quand elles claquent violemment. Au bruit succö¨de le silence assourdissant... des espaces infinis.