Long-m–¿trage r–¿alis–¿ par Duncan Jones
Distribution France t–¿l–¿vision, 97 min + 16 min (making-of), DVD (16,99 âÂ?) ou Blu-Ray (19,99 âÂ?)
Sam Bell est un employ–¿ de la compagnie Lunar Industry Ltd. Depuis pr–Rs de trois ans, il vit seul dans une base lunaire d'o–? il g–Rre l'extraction de l'h–¿lium 3 et l'envoi du pr–¿cieux combustible nucl–¿aire vers la Terre. ses journ–¿es sont monotones - son seul compagnon est l'ordinateur Gerty - et depuis la panne d'un satellite, il ne peut communiquer avec sa femme et sa fille que par messages pr–¿enregistr–¿s. Il s'ennuie –Š mourir, mais son calvaire s'ach–Rve : dans deux semaines, il arrivera au terme de son contrat et rejoindra la Terre. Sauf qu'il commence –Š –Ttre sujet –Š des hallucinations...
Autant le dire tout de suite, ces quelques lignes qui racontent les premi–Rres minutes du film Moon ne lui rendent pas justice. Question d'atmosph–Rre, d'abord. Celle cr–¿–¿e par le r–¿alisateur Duncan Jones, bien servi par l'excellente partition du compositeur Clint Mansell, envo–?te d–Rs la premi–Rre sc–Rne. Avec Sam Bell, le spectateur roule dans la poussi–Rre lunaire, p–¿n–Rtre dans les grandes moissonneuses –Š h–¿lium 3, et ressent m–Tme la nostalgie de la Terre. Puis peu –Š peu, il se laisse embarquer dans une histoire totalement inattendue. Et finalement, dans un grand film de science-fiction.
Moon est le premier long-m–¿trage de Duncan Jones (pour l'anecdote, fils de David Bowie) et c'est une r–¿ussite. Dans sa cat–¿gorie - celle des 2001, l'odyss–¿e de l'espace, Blade Runner ou Alien ; par opposition aux Avatar, Star Wars ou Star Trek -, il s'impose d–¿j–Š comme une pi–Rce de choix et a d'ailleurs –¿t–¿ beaucoup prim–¿. Gerty, l'ordinateur –Š la voix douce (celle de
Kevin Spacey), rappelle –¿videmment le Hal de 2001.
Mais ce ne sont pas les r–¿f–¿rences ou les clins d'—Óil –Š ses glorieux a–?n–¿s qui font la valeur de ce film. R–¿alis–¿ en ind–¿pendant, avec peu de moyens, il r–¿sulte tout simplement d'une merveilleuse alchimie entre la qualit–¿ de la mise en sc–Rne (voyez le making of en bonus dans le DVD), la fluidit–¿ de l'histoire, et le talent de son acteur principal. Mention sp–¿ciale en effet –Š l'am–¿ricain Sam Rockwell (La ligne verte, Charlie et ses dr–?les de dames, L'assassinat de Jessie James), –¿poustouflant. Tout –Š tour vindicatif et abattu, combatif et fragile, il porte toute l'humanit–¿ de ce film, pratiquement seul –Š l'–¿cran pendant 1 h 30.
Notre seul regret ? Qu'aucun distributeur en France n'ait daign–¿ diffuser Moon en salles. Il vaut infiniment plus qu'une bonne part des films de SF visibles au cin–¿ma.
David Foss–¿