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MEADE LXD75 SCHMIDT-NEWTON 203 MM

MEADE LXD75 Schmidt-Newton 203 mm
La formule optique est originale et la monture réactualisée. Avec ce Schmidt-Newton LXD75 équipé d'un Go-To, Meade renouvelle sa gamme d'instruments lancée voici 3 ans. Même si on note de réelles améliorations par rapport aux LXD55, l'assemblage optique semble aléatoire et la précision mécanique perfectible.
Jean-Luc Dauvergne
par une amélioration notable : deux roulements à bille sur chaque axe garantissent des mouvements plus fluides. Côté motorisation, le système de pointage automatique Autostar, commun à de nombreux instruments de la marque, contient une base de données de plus de 30 000 objets. Ce n'est pas un modèle de simplicité, car il nécessite un apprentissage qui peut se révéler délicat. Toutefois, la documentation fournie est relativement claire. Concernant la précision de pointage, nous avons constaté, dès les premiers essais, des erreurs supérieures à 1œ ! Après un e x amen minutieux, cela pro v e nait du mauvais serrage d'une vis sur un engrenage. Un revendeur nous a confié avoir déjà été confronté à ce cas de figure. Par la suite, nous avons obtenu une précision de l'ordre de 20 à 25' (la Lune mesure 30'), proche de celle annoncée par le constructeur : "approximativement 15' ". Si, dans ses publicités, l'importateur annonce 1', c'est uniquement dans le mode "Haute Précision" (le pointage transite par une étoile brillante à recentrer avant d'aller sur l'objet). Notons enfin que, dans certaines positions, l'entraînement engendre des vibrations sur le tube qui nuisent aux observations planétaires. Initialement, chaque axe était entaché d'un jeu important. Une procédure de calibrage des moteurs permet de l'atténuer. Il est néanmoins préférable de recaler les blocs moteurs supportés par une seule vis. Au passage, il est possible de nettoyer et de graisser les engrenages. La monture Go-To, alimentée par un boîtier de 8 piles R20, permet une autonomie d'environ 40 heures -- vérifiée sur le terrain --, conforme aux spécifications du constructeur. Toutefois, nous recommandons d'utiliser des accus ou une batterie.

Première approche Un lifting des LXD55
Il y a tout juste un an, les premiers instruments de la gamme LXD75 étaient présentés aux Rencontres du ciel et de l'espace, à Paris. Une série de tubes optiques différents sur une même monture équatoriale allemande. Nous avons retenu la version Schmidt-Newton (SN) pour sa formule optique, unique sur le marché. Outre un nouveau coloris gris clair, il est vrai assez esthétique, les tubes sont les mêmes que ceux de la gamme précédente (LXD55). En revanche, les montures ont été améliorées. Autre changement visible : le prix, qui chute à moins de 1 700 au lieu de 2 000 ! Voilà incontestablement un tarif séduisant pour un instrument au diamètre conséquent, équipé d'une monture équatoriale allemande Go-To.

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Hybride entre un Newton et un Schmidt, la formule optique vendue par Meade est originale. Le miroir secondaire à 45œ est fixé sur la lame de fermeture.

Monture Un clone automatisé
La monture du LXD75 est l'un des nombreux avatars "made in China" de la célèbre Great Polaris, de marque Vixen. Cette nouvelle réplique demeure en deçà de la version originale en raison d'une

rigidité d'ensemble encore perfectible. Le SN de 203 mm constitue d'ailleurs une limite supérieure en poids à ne pas dépasser. Dans cette configuration, les vibrations sont amorties en 5 secondes environ. Nous avons par ailleurs eu l'occasion d'essayer la lunette achromatique de 150 mm, que Meade propose également sur cette monture. Bien qu'elle ne pèse que 1 kg de plus, son porte-à-faux très important la rend difficilement utilisable. Malgré tout, la monture LXD75 se distingue de la LXD55

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Caractéristiques techniques
Meade LXD75 Schmidt-Newton 203 Diamètre : 203 mm (8 pouces) Focale : 812 mm Obstruction : 38,5 % Magnitude limite : 13,6 Poids : 31 kg (dont 11 pour le tube)
Un simple changement de peinture par rapport à la génération précédente redynamise le look de la gamme LXD. Le tube reste identique, mais des améliorations notables ont été apportées à la monture.

Monture : équatoriale allemande Go-To Alimentation : 12 V, boîtier de piles fourni Accessoires fournis : Plössl 25 mm, caméra LPI et logiciel Autostar Suite Prix : 1 695

Tube optique Solide mais mal assemblé
L'instrument et son chercheur 8 x 50, robustes, sont constitués av ec des matériaux qui inspirent confiance. Seul point noir : le porte-oculaire, dont la base est en plastique moulé. Sa partie mobile -- métallique -- présente un jeu latéral d'en viron 2 mm, affectant la collimation et pénalisant en imagerie. Avec une lentille de Barlow, une planète peut sortir du capteur lors de la mise au point. Dommage, car malgré ce gros défaut, avec son adaptateur photo et un raccord au coulant 2" fournis d'origine, le porteoculaire est très polyvalent. L'utilisateur exigeant sera tenté de le remplacer par un modèle de qualité (150 ). Au cours de nos observations, la rosée a en v a hi la face e xtérieure de la lame -- déboire classique des SchmidtCassegrain --, mais aussi sa face interne ! Un problème qui peut être lié au fait que le tube n'est pas totalement fermé (autour du miroir principal). Si les optiques sont fabriquées aux ÉtatsUnis, avec un niveau de qualité acceptable pour un instrument de moyenne gamme, nos mesures optiques montrent que

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Sur ce cliché du cratère Letronne, réalisée avec une Barlow 5x, on note un manque de contraste, notamment lié à la forte obstruction du miroir secondaire.

l'assemblage -- réalisé en Chine -- manque de rigueur. Sur le premier tube testé, l'une des cales latérales en liège de la lame de fermeture était coincée sous celle-ci. Et l'orientation de cette lame par rapport au miroir primaire n'était pas optimale (voir "une étoile à la loupe"). L'instrument délivrait des images médiocres. Dans un tel cas, l'importateur s'engage à résoudre le problème en service après-vente. Du côté des accessoires, comme souvent, l'oculaire d'origine gagnerait à être remplacé par un modèle plus haut de gamme pour un meilleur champ. Notons enfin une agréable surprise : la caméra LPI de série (voir "Planètes").

polaire, mais celle-ci ne sautait pas aux yeux. Mare Sirenum, une va ste zone sombre était en revanche plus facile à percevoir. Le second tube permet de pousser le grossissement à 400 x. La diffusion notable autour de l'astre a vraisemblablement pour origine la forte obstruction. L'image reste néanmoins observable et, cette fois-ci, la calotte polaire était nettement visible. Côté imagerie planétaire, en portant la focale à 4 m (Barlow 5 x), la focalisation, très difficile à réaliser en raison de la mauvaise conception du porteoculaire, a limité les chances d'obtenir un résultat optimal. Là encore, une diffusion assez forte restait visible autour du globe martien. La Lune, plus contrastée, est moins sensible à ce défaut. La caméra LPI fournie d'origine, proche d'une webcam, délivre des images de qualité. Elle permet également d'effectuer des temps de pose allant jusqu'à 15 secondes.

Ciel profond Planètes Pénalisées par l'obstruction Les bienfaits de la lame de Schmidt Cet instrument est-il adapté à l'observation des planètes ? Malheureusement non, car même s'il est possible de lui ajouter une lentille de Barlow 5 x pour obtenir la focale nécessaire, la taille du miroir secondaire entraîne une obstruction très forte de 38,5 % ! Nous avons observé Mars avec les deux tubes testés. Le premier s'est révélé très déce v ant : dès que nous av ons grossi à 170 x, la diffusion lumineuse était perceptible. Alors que l'astre mesurait 14", un examen attentif de l'image a dévoilé la calotte Avec 203 mm d'ouverture, ce télescope permet d'aborder sereinement le ciel profond. Son faible rapport F/D garantit l'accès à de grands champs

-- ainsi qu'à une bonne rapidité photographique. Une crainte cependant : les images des Newton très ouverts souffrent d'une forte aberration de coma hors du centre du champ. Heureusement, nous avons ici affaire à une variante dont le principal intérêt est précisément de limiter ce défaut. Une simulation numérique montre que les aberrations sont environ 40 % moindres par rapport à un Newton de même ouverture ! La coma n'apparaît franchement qu'en bord de champ sur les images réalisées avec un reflex numérique. Une formule optique intéressante pour le ciel profond ! Hélas, son potentiel est amoindri par les défauts de la monture. Nous avons tenté d'utiliser la correction d'erreur périodique afin d'allonger les temps de pose, mais, pour une raison non identifiée -- et ce malgré plusieurs tentatives --, nous ne sommes pas parvenus à l'étalonner correctement. L'origine du problème n'a pas pu être identifiée. De son côté, Vi ncent Hamel, directeur technique de SPJP (importateur), déclare a v oir pourtant testé ce dispositif avec succès. Il précise également que Meade développe en ce moment un petit logiciel d'aide pour calibrer cette correction. Tel quel, nous avons dû nous limiter à des poses de 6 à 8 secondes seulement (que le mode de correction d'erreur périodique doit en principe permettre de dépasser). Visuellement, nous avons observé l'amas d'Hercule (M 13) sous un ciel de qualité moyenne, à 50 km de la capitale. À un grossissement de 90 x, le groupe d'étoiles est nettement résolu du centre au bord. Néanmoins, les images accusent un certain manque de piqué sur le moins bon des deux tubes testés.

POUR EN SAVOIR PLUS
Pour connaître en détail la procédure appliquée lors de nos tests, nous vous invitons à consulter la page : www.cieletespace.fr/testinstrument

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Ci-dessus, le coin d'une image d'H et Khi Persei, au reflex numérique, montre l'aberration de coma. Au centre du champ (à droite), les étoiles sont fines.

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MESURES D'ERREUR PÉRIODIQUE
Lors de nos premières utilisations, les erreurs de la monture, mesurées sur une étoile proche de l'équateur céleste, sont de +/- 35" avec des périodes de relative accalmie. Après avoir ajusté le jeu sur les axes, nettoyé la mécanique et ajouté de
secondes d'arc 55 35 15 0 -15 -35 -55 50 150 250 350 450 550 650 750 850 950 1050 1150 1250 1350 1450 1550 1650 1750 1850 1950 temps en secondes

la graisse, le résultat est davantage conforme à ce que l'on attend : +/- 22" avec une périodicité de 10 minutes. La courbe est assez régulière, un facteur important pour utiliser le mode de correction de l'erreur périodique. Courbe d'erreur périodique

NOS CONCLUSIONS
Le Schmidt Newton LXD 75 a des arguments pour plaire ; une formule optique originale, une caméra fournie d'origine, et un prix attrayant. Mais au vu des points faibles révélés par ce test (manque de contraste en planétaire et imprécision de la monture), est-ce une bonne affaire ? Pour l'utilisateur qui n'hésitera pas à se lancer dans les réglages et les ajustements nécessaires, probablement. Mais un débutant risque de ne pas parvenir à se débrouiller tout seul. Avec des images partiellement corrigées dans le champ, mais une forte obstruction, cette formule optique se destine principalement aux amoureux du ciel profond, et non à l'étude détaillée des planètes.

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UNE ÉTOILE À LA LOUPE
Décevant, le premier tube testé nous a incité à en évaluer un second. Nous avons débuté avec un Strehl ratio (1) de 0,29 sur le premier. Il souffrait d'un problème d'harmonisation entre les défauts de la lame de fermeture et le miroir primaire. Après avoir tourné celui-ci de 90œ, cette valeur monte à 0,64. Le rapport, en tenant compte de l'obstruction, est de 0,46, bien loin de 0,8, valeur en deçà de laquelle la limite de diffraction n'est pas atteinte. Le second tube testé est autrement plus satisfaisant, son Strehl ratio est de 0,85. En tenant compte de l'obstruction la valeur chute à 0,62.
(1) Strehl ratio : c'est le rapport entre l'énergie mesurée au centre de la tache image de l'instrument testé et celle d'un instrument parfait.

Notations
Qualité optique Mécanique de la monture Mécanique du tube Finitions Visuel Imagerie planétaire Imagerie du ciel profond Rapport qualité/prix

MESURES SUR LE FRONT D'ONDE
Nous avons passé les deux tubes optiques sur l'interféromètre de la société Amos (1). Les images ci-contre présentent les différents fronts d'onde réalisés en sortie d'instrument. En bleu les "creux" et en rouge les "bosses". Sur le premier tube testé (1), tel quel, les écarts extrêmes (PTV) sont de 1,2 lambda (2) et les écarts "types" (RMS) de lambda/4,7. Des chiffres médiocres. Après avoir tourné le miroir primaire de 90œ, ces valeurs passent à lambda/1,3 PTV et lambda/7,9 RMS (2). Difficile d'identifier la cause précise de ce mauvais résultat ; avec une précision de lambda/21,1 RMS et lambda/3,6 PTV, le miroir primaire n'est pas en cause (3). Cette mauvaise performance nous a conduit a évaluer un second tube : le résultat est nettement meilleur avec un PTV de lambda/2,1 et un RMS à lambda/13,1 (4). La précision du miroir secondaire est de lambda/3,7 PTV et lambda/22,5 RMS (5) ; le miroir primaire quant à lui est à lambda/2,5 PTV et lambda/15 RMS (6).
(1) Amos est une entreprise liégeoise qui réalise entre autres les télescopes auxiliaires du VLT. (2) Les chiffres sont donnés pour Lambda = 550 nanomètres.

Fronts d'onde interférométrique
1 2

Nous avons aimé
nm 3 170 4

les accessoires fournis, en particulier la caméra LPI une formule optique performante en ciel profond la présence d'un viseur polaire

-220 5 6

Nous n'avons pas aimé
des défauts de finition à l'assemblage une obstruction très forte le jeu important au niveau du porte oculaire

Nous remercions Axel Canicio (astrosnap), SPJP et Cosmodiff'. Ont participé à ce test : Amos, Guillaume Blanchard, Érick Bondoux et Philippe Henarejos.

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