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Äàòà èçìåíåíèÿ: Thu Aug 21 18:54:04 2008
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TEST
Le tÈlescope

Meade LX 90
Le Go-To est Þ la mode !
Dans cette famille de tÈlescopes Þ pointage automatique, le LX 90, un Schmidt-Cassegrain de 203 mm, est un produit attractif. Nous l'avons passÈ au crible sur le terrain et sur notre banc optique.
Jean-Luc Dauvergne

PremiÕre approche
Une conception bien ÈtudiÈe permet de monter l'instrument en trois opÈrations et quelques minutes. L'ensemble tube et monture ne pesant que 24 kg, la manipulation peut se faire seul. Une tige filetÈe fixe la monture au trÈpied. Il ne reste plus qu'Þ brancher la raquette Autostar pour que le LX 90 soit prÉt Þ l'emploi. Toutefois, en l'absence de mouvements lents, il est indispensable d'initialiser l'Èlectronique pour pouvoir observer. Potasser la documentation au prÈalable est donc inÈvitable. Mais celle-ci n'est pas des plus explicites et les premiers pas avec la "bÉte" seront Þ coup sØr hÈsitants pour qui n'est pas habituÈ Þ ce type de systÕme. Cependant, la raquette de pilotage assez didactique guide pas Þ pas (et en franÃais) les opÈrations Þ effectuer. Au bout de quelques nuits, vous serez familiarisÈ avec la logique du systÕme et disposerez alors de plus de 30 000 objets en mÈmoire Þ portÈe de raquette.
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Monture
Une fois montÈ, le LX 90 n'est pas immÈdiatement opÈrationnel. þ la premiÕre utilisation, il faut calibrer les moteurs sur des repÕres terrestres. La procÈdure n'est pas e xpliquÈe de maniÕre trÕs claire dans la notice d'emploi, mais elle est indispensable pour obtenir la prÈcision nominale de pointage. En principe, cette opÈration est faite une bonne fois pour toutes. PassÈ ce rodage, Þ chaque dÈbut de nuit, le tÈlescope doit Étre initialisÈ prÈcisÈment sur deux Ètoiles pour pouvoir se repÈrer sur le ciel. Par la suite, le pointage se montre trÕs prÈcis. Les objets recherchÈs se retrouvent Þ coup sØr dans le champ, mÉme Þ fort grossissement. Ce qui confirme la prÈcision annoncÈe par le constructeur de 5'. Les dÈplacements de l'instrument sont d'autant plus rapides que les piles sont neuv es. On pourrait penser que cette mÈcanique est gourmande en Ènergie. Il nous a pourtant fallu l'Èquivalent de trois

nuits complÕtes avec des tempÈratures proches de 0° pour en arriver Þ bout... Incontestablement un bon point. NÈanmoins, pour ne pas se ruiner en piles, il est prÈfÈrable d'opter pour des accus, une batterie ou encore une alimentation sur secteur (non fournie). La prÈcision du suivi des astres est suffisante pour des applications planÈtaires. En re v anche, les erreurs mesurÈes rendent l'imagerie du ciel profond assez dÈlicate. Pour compenser la rotation de la Terre, les deux moteurs sont pilotÈs simultanÈment, entraÍnant deux roues dentÈes de 125 mm. Nous avons mesurÈ chaque mouvement individuellement. Verdict : sur les deux axes, l'erreur pÈriodique est du mÉme ordre, ± 25". Globalement, cette monture est agrÈable. Les rattrapages se font sans dÈlai de rÈponse. La plus rapide des 9 vitesses (6,5°/s) permet de dÈplacer l'instrument sans desserrer les freins. De plus, l'ensemble est assez stable, les petits chocs Ètant absorbÈs en 2 s environ. Seul point noir : la finition laisse Þ

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Le Meade LX90 est un SchmidtCassegrain altazimutale de 203mm Þ pointage automatique. Un test approfondi nous a permis d'Èvaluer les qualitÈs et les dÈfauts de ce produit.

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dÈsirer. La plupart des piÕces de la monture sont en plastique ou en fonte d'aluminium. Au bout de la sixiÕme utilisation, l'une des poignÈes qui sert Þ porter la fourche et le tube nous est restÈe entre les mains.

Tube optique
Meade nous gÁte a v ec un beau 8 x 50 trÕs agrÈable Þ utiliser. Son rÈglage est prÈcis et stable, mÉme aprÕs l'a v oir dÈmontÈ. Toutefois, on peut se demander quelle est l'utilitÈ d'un tel Èquipement sur un tÈlescope Go-To difficilement utilisable "manuellement". Un simple 6 x 30, ou une mire lumineuse type Telrad, aurait ÈtÈ suffisant et aurait diminuÈ le prix de vente. Comme sur tous les instruments de ce type, la lame de Schmidt s'embue facilement. Il est donc indispensable d'avoir un pare-buÈe ou une rÈsistance chauffante. Il faut garder Þ l'esprit que le LX 90 doit Étre parfaitement collimatÈ pour dÈlivrer son plein potentiel. Ce rÈglage bouge parfois trÕs lÈgÕrement lors des transports (v oir la page de Thierry Legault Þ ce sujet : h ttp://astrosurf.com/legault). Autre dÈfaut congÈnital des Schmidt-Cassegrain : le shifting*. Mais sur l'instrument que nous av ons testÈ, celui-ci atteint des proportions anormales. Il est variable en fonction de la position du miroir primaire le long du baffle. C'est lorsque que le foyer est juste Þ la sortie du tube, c'estÞ-dire a v ec un oculaire montÈ sans ren v oi coudÈ ou a v ec un dÈtecteur au foyer, qu'il est le plus important. Nous a v ons mesurÈ

une v aleur de l'ordre de 4'. Autrement dit, avec une webcam et une Barlo w, une planÕte sort largement du champ lorsque l'on touche la molette de mise au point. Pis, avec une telle amplitude, la collimation s'en trouv e affectÈe ! Seule solution alors, mettre un tube allonge ou le renvoi coudÈ pour se placer dans une configuration oÛ le dÈfaut se limite Þ une amplitude raisonnable de l'ordre de 30". Mais le renvoi coudÈ fourni, de conception bas de gamme, n'est pas perpendiculaire Þ l'axe optique du tÈlescope, ce qui entraÍne une forte dÈcollimation perceptible dans un oculaire de 26 mm et dÈcale l'image de 4' environ. NÈanmoins, un shifting aussi important ne se retrouve pas a priori sur tous les LX 90. InterrogÈe sur ce point, la sociÈtÈ Paralux, qui importe la marque, nous a assurÈs que dans un tel cas le problÕme serait gÈrÈ par le service aprÕs-v ente. L a graisse qui se trouve entre le support du miroir et le baffle est remplacÈe, ce qui peut suffire Þ rÈsoudre le problÕme.

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C.Lebedinsky

Avec une ouverture de 203 mm, le LX90 est un instrument intÈressant en visuel et en imagerie planÈtaire sans toutefois Étre encombrant.

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J-L.Dauvergne


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Utilisation en planÈtaire
Les rÈsultats en planÈtaire sont Þ la hauteur de ce que l'on peut attendre d'un tel instrument. L'observation des planÕtes est a priori le domaine de prÈdilection du LX 90. Ses 2 m de focale permettent en effet de grossir les images facilement. Celles-ci souffrent d'un lÈger manque de constraste en observation visuelle, mais les performances restent nÈanmoins de bonne tenue. Lors de nuits peu turbulentes, il nous a ÈtÈ possible de grossir aisÈment plus de 300 fois et d'observer de fins dÈtails sur Jupiter, haute dans le ciel au moment des essais. En imagerie, avec une webcam, le tÈlescope supporte un rapport de F/D = 30, ce qui nous a permis -- toujours sous un ciel stable -- de rÈaliser des images d'un trÕs bon niveau pour ce diamÕtre. þ noter pour les observateurs des basses latitudes, oÛ les planÕtes sont presque au zÈnith : la conception de la fourche est telle qu'elle ne laisse pas de place pour une webcam et une Barlow entre le tube et elle. La table Èquatoriale (optionnelle) peut Étre un remÕde Þ cet inconvÈnient. De faÃon gÈnÈrale, au zÈnith, les observations sont des plus inconfortables et l'imagerie est quasi impossible.

J-L.Dauvergne/P.Henarejos

J-L.Dauvergne

Ratio de Strehl : rapport entre l'Ènergie mesurÈe dans la tache d'Airy de l'instrument testÈ et celle d'un instrument parfait.

J-L.Dauvergne

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Utilisation en ciel profond
En visuel, un tÈlescope de ce type permet d'accÈder Þ de nombreux objets. Mais, il ne faut pas se laisser berner par les 30 000 astres contenus en mÈmoire par l'Autostar : nombre d'entre eux ne sont pas accessibles avec un instrument de ce diamÕtre. þ l'oculaire, les images sont agrÈables et contrastÈes. En revanche, en imagerie, l a

Cette image du double amas de PersÈe rÈsulte de l'addition de 4 poses de10 secondes rÈalisÈes avec un Canon EOS 300D Þ 1600 iso. La prÈcision de la monture ne permet guÕre de poser plus longtemps.

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monture limite fortement les possibilitÈs. Tout d'abord Þ cause de la rotation du champ inhÈrente aux montures altazimutales et qui interdit les longues poses. Ensuite Þ cause de l'imprÈcision du suivi et de la forte sensibilitÈ au vent limitant les poses Þ 10 s Þ peine (Ãa ne passe pas Þ tous les coups entre deux souffles d'air !).

Les rÈsultats en planÈtaire sont Þ la hauteur de ce que l'on peut attendred'un tel instrument comme en tÈmoigne cette image de Saturne.

Conclusion
Dans l'ensemble, ce tÈlescope se montre cohÈrent. Certes la finition n'est pas flatteuse, mais le LX 90 n'a pas la prÈtention d'Étre un instrument haut de gamme. AprÕs nos essais, nous estimons que son prix reste trÕs attractif pour un 200 mm Go-To. En comparaison, son grand frÕre, le LX 200 GPS, de mÉme diamÕtre et lui aussi altazimutal, coØte environ 1 060 de plus. Pour qui souhaite faire de l'imagerie planÈtaire et de l'observation visuelle du ciel profond, le LX 90 est un produit intÈressant. Notons enfin que des Schmidt-Cassegrain de 200 mm non ÈquipÈs de Go-To (y compris chez Meade) de mÉme performance optique coØtent environ 800 de moins. þ chacun d'Èvaluer l'utilitÈ de ce systÕme en fonction de ses besoins.

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Glossaire
Shifting : dÈcalage de l'image qui survient lorsque l'on touche Þ la mise au point. Il est causÈ par un dÈsaxement du miroir primaire quand il se dÈplace le long du baffle. La courbe d'Ènergie encerclÈe indique la quantitÈ de lumiÕre contenue dans un cercle centrÈ sur la tache d'Airy en fonction de son rayon.

Par condition de faible turbulence, le LX90 rÈvÕle son plein potentiel en planÈtaire. Cette image du cratÕre Gassendi est d'un bonne tenu pour cediamÕtre. Elle a ÈtÈ rÈalisÈe Þ la webcam avec une barlow Televue 3x.

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MESURES D'ERREUR PèRIODIQUE
La monture Ètant altazimutale, les deux axes tournent simultanÈment pour compenser le mouvement de la Terre. Nous avons donc mesurÈ indÈpendamment chacun d'entre eux. Pour cela nous avons observÈ l'Ètoile Procyon. En haut le rÈsultat sur l'axe de hauteur, et en bas l'azimut. Les deux axes ont une erreur d'environ +/-25" d'arc, ce n'est pas bon pour du ciel profond, mais le LX90 est plus dÈdiÈ aux planÕtes et dans ce cas tout va bien. Notons que la pÈriode dÈpend de la rÈgion du ciel observÈe. (Courbes rÈalisÈes avec Astrosnap : http://www.astrosnap.com) RÈsultat sur l'axe de hauteur

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CaractÈristiques techniques
Meade LX90 DiamÕtre : 203 mm Focale : 2 000 mm Obstruction : 37,4 % Magnitude limite : 14 Poids : 24 kg Monture : altazimutale Suivi lunaire et solaire Chercheur : 8x50 Alimentation : secteur 12 V ou 8 piles LR14 Accessoires fournis : renvoi coudÈ et oculaire 26 mm sÈrie 4000 Prix : 2 590

RÈsultat sur l'azimut

MESURES SUR LE BANC OPTIQUE
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J-L.Dauvergne

Notations
QualitÈ optique MÈcanique de la monture MÈcanique du tube Finitions Visuel Imagerie planÈtaire Imagerie du ciel profond Rapport qualitÈ/prix

La courbe d'Ènergie encerclÈe

Cette courbe donne l'Ènergie encerclÈe* mesurÈe avec le logiciel Prism, En noir la courbe thÈorique d'un instrument parfait et en rouge la courbe obtenue sur le LX 90. On observe que 65% de l'Ènergie est contenue dans la tache d'Airy. A partir de cette courbe on dÈduit un rapport de Strehl* de 0,69. Pour arriver Þ rÈsoudre les plus petits dÈtails accessibles Þ ce diamÕtre (limite de diffraction), il faudrait un rapport de 0,8. Mais dans tout les cas sur un Schmidt Cassegrain de ce type, l'obstruction ne permet pas -- en thÈorie -- de dÈpasser la valeur de 0,74. C'est donc un rÈsultat honorable mais qui montre que l'optique n'est pas parfaite.

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La Tache d'Airy
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Cette image montre la figure d'Airy formÈe par le LX90. Elle a ÈtÈ rÈalisÈ sur une Ètoile artificielle et observÈe avec un microscope en sortie de tÈlescope. La rÈpartition de l'Ènergie dans l'anneau est relativement homogÕne, preuve que le LX90 ne souffre pas de dÈfauts majeurs.

C

A

Nous avons aimÈ
B C

le transport et le montage aisÈs
A

le systÕme de pointage (Go-To) efficace les performances honorables en observation des planÕtes une bonne autonomie un des meilleurs rapports qualitÈ/prix pour un tÈlescope Go-To de ce diamÕtre

MESURES SUR LE FRONT D'ONDE
Voici le front d'onde Þ la sortie du tÈlescope reconstituÈ sur le principe de RODDIER (voir : http://astrosurf.com/tests/). Ce type de test mesure les dÈformations d'un front d'onde sur l'ensemble de l'optique. Le principal dÈfaut dÈtectÈ est un lÈger astigmatisme traduit sur l'image par une dissymÈtrie entre les zones sombres et les zones claires. Nous avons Ègalement notÈ que plus on recule le foyer, plus les aberrations de sphÈricitÈ diminuent. Les mesures suivantes ont ÈtÈ effectuÈes en plaÃant le foyer 10 cm Þ l'arriÕre du barillet. L'Ècart le plus important (PTV) est Þ Lambda/3, soit 180 nanomÕtre, et les Ècarts types (RMS) sont de Lambda/18, soit 30,5 nanomÕtre. L'amplitude de ces dÈfauts montre que l'optique de ce tÈlescope est de qualitÈ honorable mais perfectible.

Nous n'avons pas aimÈ
la finition insuffisante le mode d'emploi imprÈcis le shifting du miroir primaire trop important l'erreur pÈriodique importante de la monture

Nous remercions PlanÕte Sciences, Prism, Axel Canicio (Astrosnap), FrÈdÈrique LequÕvre (Roddier) et Paralux.
Ont participÈ au test : Guillaume Blanchard, Philippe Granier, Jean-BenoÍt de Vanssay, Philippe Henarejos.

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