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DOBSON KEPLER GSO 200MM

DOBSON KEPLER GSO 200MM

L'observation visuel l
Parmi eux, le Kepler GSO 200 mm se distingue par un prix particuliÕrement attractif. Nous l'avons passÈ Þ l'Èpreuve du ciel et du banc optique, pour un rÈsultat plutÒt flatteur.
Jean-Luc Dauvergne

Les Dobson envahissent le marchÈ.

PremiÕre approche Un 200 mm bon marchÈ
Il y a encore quelques annÈes, avec l'Èquiv alent ­ en francs ­ de 500 , le dÈbutant n'avait d'autre solution que l'achat d'un 114/900 ou d'une petite lunette. DÈsormais, pour ce budget, on peut accÈder Þ des tÈlescopes de 200 mm, qui collectent trois fois plus de lumiÕre que les 114 mm ! Tout cela, en raison de l'arrivÈe sur le marchÈ des Dobson fabriquÈs en Asie et peu onÈreux. Ce marchÈ est scindÈ en deux. D'un cÒtÈ les instruments produits chez Syntha Optical : Orion, SkyWatcher et Celestron. De l'autre, ceux produit chez GSO : Meade, SkyOptic et Ke pler (les deux derniÕres marques ont ÈtÈ crÈÈes en France respectivement par l'Astronome et Optique Unterlinden). Ce test nous place donc en terrain connu puisque certaines piÕces mÈcaniques sont strictement identiques Þ celle du Meade Light Bridge que nous a v ons testÈ tout rÈcemment (v oir Ciel & Espace n° 432, mai 2006). La taille imposante des cartons trahit l'encombrement de ce Newton. Avec une focale de 1200 mm, fatalement, le tube est long. NÈanmoins, on peut le glisser sur les siÕges arriÕre d'une voiture de taille mo y e nne (au sacrifice de 3 passagers tout de mÉme !). Mais a v ant de pouv oir observ er, une sÈance de bricolage s'impose : la monture est en piÕces dÈtachÈes. Heureusement, la dextÈritÈ requise n'est pas plus ÈlevÈe que celle nÈcessaire Þ l'assemblage d'un

meuble de cuisine. On notera Þ ce stade quelques imperfections de finition, par exemple, le mÈplat de l'une des vis est mal usinÈ, ce qui la rend inutilisable en l'Ètat. Par ailleurs, la clartÈ des schÈmas de la documentation est perfectible. Bref, le montage complet prend une heure environ. Ensuite, place Þ l'observation !

Monture Des mouvements en douceur
Outre un coØt de fabrication divisÈ par trois par rapport Þ une monture classique, la monture de type Dobson dispose d'un atout majeur: sa simplicitÈ d'utilisation. Il suffit en effet de saisir le tube du tÈlescope, de l'orienter Þ la main dans la direction voulue, puis de le lÁcher,

Sur l'axe horizontal, un plateau dotÈ de roulement permet de dÈplacer le tÈlescope sans effort sur cet axe. Les mouvements sont si doux qu'il est conseillÈ d'ajouter des patins en feutrine pour les durcir trÕs lÈgÕrement.

sans avoir Þ serrer le moindre frein, pour que le pointage soit effectuÈ ! Une formule idÈale pour les dÈbutants ou pour les amoureux du ciel dÈcidÈs Þ se consacrer uniquement Þ l'observation visuelle (car, faute de motorisation pour compenser la rotation de la Terre, pas question d'aborder l'astrophotographie, du moins sÈrieusement, voir photo p.94). A l'instar du Dobson Meade Lightbridge de 300 mm testÈ en mai dernier, la monture du Kepler GSO 200 mm est ÈquipÈe d'un disque muni de roulements cylindriques sur l'axe vertical. Ce dispositif, parfaitement adaptÈ au poids et Þ l'inertie d'un 300 mm, se rÈvÕle trop fluide sur un 200 mm. Sur un sol lÈgÕrement inclinÈ, par exemple, le tube ne reste pas Þ l'Èquilibre dans certaines positions. Nous conseillons donc d'ajouter des patins en feutrine de la bonne Èpaisseur entre les deux plateaux de bois. Cela permet de rigidifier trÕs lÈgÕrement le mouvement et les dÈplacements deviennent ainsi trÕs prÈcis. Sur l'axe de hauteur, en re v anche, se pose un problÕme d'Èquilibrage. MalgrÈ les ressorts assurant un niveau de friction idÈal sur des patins en tÈflon, le tube ne tient pas en place dÕs lors que l`on pointe un peu trop bas. Il est donc souhaitable de trouver un systÕme permettant d'ajouter du poids Þ l'avant. Un livre souple, entourÈ d'un gros Èlastique, peut parvenir Þ rÈsoudre le problÕme pour un moindre coØt. Il devient alors possible de faire coulisser l'ensemble plus ou moins haut pour s'adapter au mieux au poids des accessoires. AssemblÈ, le Kepler GSO 200 mm est transportable par une personne seule, notamment grÁce Þ une poignÈe sur l'avant de la monture, mais il est nettement prÈfÈrable de dÈmonter l'instrument en deux. Alors, mÉme un enfant parvient Þ le dÈplacer. Pour finir notons, sur le cÒtÈ, la prÈsence apprÈciable d'un petit plateau permettant de ranger les oculaires.

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l le pour tous

AccÈder Þ un 200 mm peut sembler un rÉve. Aujourd'hui, grÁce Þ l'avÕnement de Dobson au coØt raisonnable, cela peut devenir une rÈalitÈ. Et de plus, avec un niveau de qualitÈ assez satisfaisant.

Le miroir secondaire du Kepler 200 mm est soutenu par des branches d'araignÈe assez fines. C'est un ÈlÈment important pour limiter la diffusion de la lumiÕre autour des astres lumineux.

CaractÈristiques techniques
DiamÕtre : 200 mm Focale : 1 200 mm Rapport focale/diamÕtre : 6 Obstruction : 24,5 %
Photos : J.-L. Dauvergne

Magnitude limite : 13,6 Poids : 21,4 kg Monture : type Dobson Accessoires fournis : oculaires de 30mm et de 15mm, ventilateur Prix : 499

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L'imagerie planÈtaire n'est pas totalement interdite aux tÈlescopes non motorisÈs. En atteste cette image issue de la combinaison de 15 poses brutes prises au foyer du Kepler 200 mm avec une simple webcam.

Observation Bon pour les planÕtes et le ciel profond
Lors d'une premiÕre utilisation, l'instrument est pointÈ vers Saturne, sous le ciel parisien rÈputÈ pour sa stabilitÈ d'images. A 250x l'image est trÕs contrastÈe, irrÈprochable mÉme. Nous sommes manifestement encore bien en deÃÞ du plein potentiel de l'instrument. Passons Þ 400x : l'image reste Ètonnante, la division de Cassini est visible sur tout le tour des anneaux et la diffusion de lumiÕre autour de la planÕte reste trÕs discrÕte. Mais, Þ ce grossissement, la planÕte sort rapidement du champ. Un mo y e n de prolonger la durÈe d'observation lors de chaque visÈe : utiliser un oculaire grand champ. Dans le domaine de l'observation planÈtaire, les oculaires fournis d'origine sont insuffisants. PrÈvoyez, Þ plus ou moins brÕve ÈchÈance, de les complÈter par des accessoires afin de pouvoir grossir 400 Þ 500 x. Un rapide calcul montre qu'il faudrait un 3 mm. Nous dÈconseillons ce type d'oculaire au confort de vision mÈdiocre. PrÈfÈrez-lui un 6 mm couplÈ Þ une Barlow 2 x ou mieux un 9 mm avec une Barlow 3 x (plus la focale de l'oculaire est longue meilleurs sont le relief d'oeil ­ et le confort). Le surcoØt est de l'ordre de 150 Þ 300

selon la qualitÈ des accessoires choisis. En revanche, les oculaires d'origine sont bien adaptÈs Þ l'observation du ciel profond. Ce domaine est du reste la vocation premiÕre d'un Dobson. D'origine, Kepler fournit un 30 mm et un 15 mm. Tous deux estampillÈs "SuperVi ew / Wide Field", ils offrent un champ apparent de 68° ! C'est une valeur trÕs ÈlevÈe qui implique un coulant de 50,8 mm pour le 30 mm. Mais les concepteurs du tÈlescope en ont tenu compte : le porte-oculaire offre la possibilitÈ d'utiliser les deux standards 50,8 mm et 31,75 mm, via un rÈducteur de coulant. L'observateur dispose donc de deux grossissements diffÈrents en ciel profond de 40x et 80x. Le premier est idÈal pour les objets Ètendus. Il offre un champ de vision de 1,7° sur le ciel parfaitement adaptÈ Þ l'observation d'objets comme les PlÈiades

ou la galaxie d'AndromÕde. Le 15 mm permet de doubler le grossissement sur les objets plus petits comme les nÈbuleuses planÈtaires ou les amas globulaires. Ces deux accessoires offrent des images fines et contrastÈes au centre du champ, sans chromatisme notable. NÈanmoins en bord d'image, dans un cas comme dans l'autre, les Ètoiles s'allongent. Sur le 30mm, ce dÈfaut reste acceptable, limitÈ au quart du champ. Sur le 15mm, il est lÈgÕrement plus Ètendu, et donc plus gÉnant. En fin de compte, les performances du Kepler GSO 200 mm sur ciel profond sont d'un bon niveau. La qualitÈ optique du tÈlescope assure des images fines, contrastÈes et lumineuses. La cÈlÕbre nÈbuleuse Dumbbell, par exemple, est bien visible, sur fond d'une multitude d'Ètoiles. La masse de gaz principale marquant l'Èquateur de la nÈbuleuse dessine parfaitement sa forme de "trognon de pomme", et les extensions polaires se dÈvoilent timidement. Le mÉme objet observÈ en plein Paris avec un filtre OIII reste parfaitement visible, seules les extensions les plus faibles s'effacent.

Photos : J.-L. Dauvergne

Tube optique Des finitions perfectibles
Le tube optique rÈserve de bonnes surprises. Un v entilateur est disposÈ au dos du miroir primaire afin d'en accÈlÈrer la mise Þ tempÈrature. Un petit boÍtier de piles type LR6 (AA) permet de l'alimenter en toute autonomie. Le porte oculaire est lui aussi Ètonnant, il s'agit d'un Crayford 2" de qualitÈ. Celuici ne prÈsente aucun jeu et permet des mouvements en douceur. Seul bÈmol, sa course de 35 mm est un peu courte. La mise au point avec l'oculaire de 15 mm se fait sans problÕme, en re v anche le 30 mm doit Étre sorti d'environ 1 cm pour obtenir une image nette. Dans la pratique ce dÈfaut n'est pas prÈjudiciable. L'utilisateur pointilleux peut ajouter un tube allonge de 2 ou 3cm pour conserver une rigiditÈ maximale. Le chercheur de type 8x50 dispose d'un renvoi coudÈ. Avantage : Þ l'inverse des chercheurs classiques l'image n'est pas renversÈe et la position de visÈe est plus confortable. Mais beaucoup d'observateurs prÈfÕrent un viseur non coudÈ, afin que l'oeil reste dans l'axe. Certaines personnes pointent les deux yeux ouverts, l'un dans

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Le porte oculaire est l'un des principaux atouts de ce tÈlescope. De type Crayford, il permet un rÈglage souple et sans aucun jeu.

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le chercheur, l'autre sur le ciel. Il suffit de superposer le rÈticule vu Þ travers le chercheur sur la zone vue Þ l'oeil nu pour que la cible apparaisse dans le champ. Une technique redoutable d'efficacitÈ. Or, elle est impossible Þ mettre en oeuvre avec une visÈe Þ 90°. NÈanmoins, l'importateur prÈcise que, selon les arrivages, les chercheurs peuvent Étre droits. En tout Ètat de cause, nous recommandons au dÈbutant d'Èquiper l'instrument d'un pointeur type"point rouge" (Þ partir de 30 ), bien plus simple Þ utiliser, et qui complÕte idÈalement un chercheur optique. Pour le reste, la mÈcanique supportant le miroir primaire et le miroir secondaire s'est montrÈe irrÈprochable lors de nos tests. Au vu de la qualitÈ des images et du rÈsultat sur le banc optique, nous n'avons constatÈ aucune contrainte sur l'optique, un bon point ! Mieux, lors de tous nos transports, l'alignement des miroirs est restÈ stable, une qualitÈ rare sur ce type d'instrument ! Ce rÈsultat est sans doute imputable ­ partiellement, du moins ­ au rapport de 6 entre focale et diamÕtre. En effet, plus ce rapport est ÈlevÈ, plus la collimation reste stable. Notons nÈanmoins qu'Þ rÈception de l'instrument il a ÈtÈ nÈcessaire de peaufiner le rÈglage. Pour ce faire, il est conseillÈ de grossir une Ètoile de 500x Þ 600x. En l'absence de motorisation, l'Etoile polaire se prÈsente comme une cible idÈale.

NOS CONCLUSIONS
Difficile de ne pas Étre satisfait avec le Dobson de 200 mm proposÈ par Kepler : non seulement sa qualitÈ optique est Þ la hauteur mais en plus, Þ 500 , cet instrument est l'un des moins chers du marchÈ ! En dehors de petits soucis d'Èquilibrage lors du pointage dans certaines directions, ce tÈlescope de Newton offre de belles performances, aussi bien en ciel profond qu'en planÈtaire. Pour les fÈrus d'observation visuelle (les photos Þ longues poses sont impossibles), le Kepler GSO 200 mm bÈnÈficie d'un excellent rapport qualitÈ-prix.

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UNE èTOILE þ LA LOUPE
Les qualitÈs optiques, ÈvaluÈes sur le banc, sont bonnes. Le rapport de Strehl du Kepler 200 mm est de 0,9. Autrement dit, la concentration de lumiÕre dans la tache image est de 90 % de celle d'un instrument parfait. En tenant compte de la dispersion de lumiÕre liÈe Þ l'obstruction, cette valeur passe Þ 80 %. C'est le point Þ partir duquel une optique est capable d'atteindre la limite de diffraction. L'image d'une Ètoile artificielle observÈe avec un microscope ne dÈment pas les mesures : le premier anneau de diffraction est rÈgulier et assez discret par rapport Þ la tache centrale.

Notations
QualitÈ optique MÈcanique de la monture MÈcanique du tube Finitions Visuel Imagerie planÈtaire Rapport qualitÈ/prix

Nous avons aimÈ
La facilitÈ Þ monter/dÈmonter le tube Oculaires d'origine Þ grand champ La stabilitÈ des rÈglages optiques

MESURES SUR LE FRONT D'ONDE
Cette image montre le front d'onde en 3 dimensions en sortie de tÈlescope. Le principal dÈfaut de l'instrument est une aberration de sphÈricitÈ, autrement dit un lÈger dÈfaut de courbure du miroir primaire. Cette forme se retrouve sur les mesures rÈalisÈes avec l'interfÈromÕtre de la sociÈtÈ AMOS*. Les Ècarts extrÉmes (PTV) sont de lambda/2.7** et les Ècarts "type" (RMS) de lambda/16,3. C'est dans une bonne moyenne par rapports aux autres tests effectuÈs dans Ciel & Espace.
* Amos est une entreprise liÈgeoise qui rÈalise entre autres les tÈlescopes auxiliaires du VLT. ** Les chiffres sont donnÈs pour lambda=550 nanomÕtres. Nous remercions Optique Unterlinden. Ont participÈ Þ ce test : Amos et Guillaume Blanchard.

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Fronts d'onde interfÈromÈtrique

Nous n'avons pas aimÈ
Le chercheur coudÈ
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Des mouvements trop doux sur l'axe d'azimut Le lÈger dÈsÈquilibre sur l'axe de hauteur

LES PRèCèDENTS TESTS
Retr ouv ez sur l e w eb tous l e s ins trument tes tÈs dans nos pages

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et les dÈtails de la pr ocÈdur e d'Èvaluation sur :

www.cieletespace.fr/testinstrument
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