Äîêóìåíò âçÿò èç êýøà ïîèñêîâîé ìàøèíû. Àäðåñ îðèãèíàëüíîãî äîêóìåíòà : http://www.cieletespace.fr/files/InstrumentTest/201005_test_AT6RC.pdf
Äàòà èçìåíåíèÿ: Wed Feb 23 13:47:48 2011
Äàòà èíäåêñèðîâàíèÿ: Tue Oct 2 03:00:58 2012
Êîäèðîâêà:

Ïîèñêîâûå ñëîâà: ï ï ï ï ð ï ð ï ð ï ð ï ð ï ð ï ð ï ð ï
TEST

nul

moyen

bien

super !

L'outsider des astrophotographes
Avoir la mÉme formule
optique que le tÈlescope spatial Hubble dans un tout petit tÈlescope de 152 mm, l'idÈe est audacieuse. Ce choix permet pour la premiÕre fois Þ un fabricant de proposer un Ritchey-ChrÈtien Þ prix abordable pour le grand public. Nous avons entrepris d'Èvaluer ses qualitÈs et de dÈterminer Þ qui s'adresse cet instrument exotique.
La formule optique Ritchey-ChrÈtien de ce tÈlescope Astro-Tech AT6RC permet d'avoir un instrument compact dont la prise au vent est rÈduite. Un avantage indÈniable en photographie longue pose.

Ritchey-ChrÈtien Astro-Tech AT6RC

CaractÈristiques techniques
DiamÕtre Focale Rapport focale / diamÕtre Magnitude limite Accessoires fournis Poids Prix deux bagues d'extension 5,5 855 kg 152 1 370 9 12,7 mm mm 1

PremiÕre approche

Une formule peu commune
La gÈnÈralisation de grands capteurs numÈriques pousse les fabricants de tÈlescopes Þ dÈvelopper des instruments aux formules exotiques capables de fournir aux amateurs des images fines sur l'ensemble du capteur. Dans ce contexte, les Ritchey-ChrÈtien (RC) ont de plus en plus le vent en poupe. InventÈs il y a prÕs d'un siÕcle par un AmÈricain et un FranÃais, ces tÈlescopes sont aujourd'hui utilisÈs par bon nombre d'astrophotographes amateurs trÕs pointus. Toutefois, ces optiques Ètaient, il y a encore peu, hors de prix. L'arrivÈe sur le marchÈ d'un RC Þ moins de 900 est donc une grande nouveautÈ. Ce tour de force n'est possible qu'en dÈlocalisant la production en Asie, en l'occurrence Þ Taiwan, chez Guan Sheng Optical. La particularitÈ des RC est d'Étre dotÈs de deux miroirs hyperboliques : une forme optique peu habituelle pour un producteur Èmergeant (a priori habituÈ Þ ne produire que des surfaces sphÈriques et paraboliques). Autre nouveautÈ, et non des moindres : c'est la premiÕre 1 L'avant du tube fois qu'apparaissent sur le marmontre la taille chÈ des RC de moins de 250 mm. imposante du miroir Enfin, Þ l'instar de bon nombre secondaire supportÈ de tÈlescopes fabriquÈs en Asie, par une araignÈe l'AT6RC n'est pas l'exclusivitÈ solide, assurant une assez d'une seule marque. On le retrouve bonne stabilitÈ en France estampillÈ sous les de l'alignement labels Starway, Kepler et Orion. optique.

2

1

2

2 Le porteoculaire de type Crayford est l'un des atouts de l'AT6RC ; il soutiendra sans sourciller un reflex numÈrique ou une camÈra CCD de taille moyenne.

82

Ciel & Espace

MAI 2010


Rubrique rÈalisÈe par

Jean-Luc Dauvergne

Tube optique

Une finition Þ la hauteur
DÕs que l'on ouvre le carton de l'AT6RC, l'instrument inspire confiance : toutes les piÕces sont mÈtalliques, exception faite des miroirs et des bouchons. De plus, ce tÈlescope est dotÈ d'un porte-oculaire de type Crayford plutÒt massif, ÈquipÈ d'un systÕme de mise au point dÈmultipliÈe (ce standard tend Þ se gÈnÈraliser). Ce dernier est couplÈ au tÈlescope par un support mÈcanique dotÈ de 6 vis, permettant d'ajuster la perpendicularitÈ du capteur avec l'axe optique. Mais attention, cette latitude de rÈglage peut grandement complexifier l'utilisation de l'instrument. Aussi, par dÈfaut, la notice recommande de ne pas y toucher et de se contenter de l'ajustement effectuÈ en usine. Qui peut le plus peut le moins : les utilisateurs exigeants apprÈcieront ce dispositif qui fait dÈfaut Þ bon nombre d'instruments amateurs. L'intÈrieur du tube est recouvert d'une peinture noir mat et ÈquipÈ d'une sÈrie de 8 baffles visant Þ limiter au maximum les reflets parasites. Un trÕs bon point car ce raffinement de finition est souvent nÈgligÈ sur les instruments concurrents ! þ l'avant du tube, le couvercle tend Þ tomber tout seul. C'est un dÈfaut rÈcurrent, on s'Ètonne encore que les fabricants ne conÃoivent pas un systÕme plus fiable qu'un simple couvercle plastique emboÍtÈ dans le mÈtal. Un bout de scotch Èpais y remÈdiera. C'est le seul dÈfaut de finition notable que nous ayons dÈtectÈ. DerriÕre le couvercle se cache le miroir secondaire, d'une taille proÈminente peu commune. L'obstruction atteint 49 %, une valeur trÕs ÈlevÈe mais habituelle sur ce genre de formule optique. Au dos de l'instrument se trouve le support de chercheur. Par dÈfaut, celui-ci est vide, le chercheur Ètant optionnel. Un peu chiche pour certains ; les autres verront lÞ un moyen d'Èconomiser quelques dizaines d'euros, et fixeront Þ la place un accessoire dÈjÞ en leur possession.

PlanÕtes

Une obstruction pÈnalisante
L'obstruction Ètant de prÕs de 50 %, l'AT6RC part avec un sÈrieux handicap pour l'observation des planÕtes. En effet, dans ce domaine d'observation, les cibles sont lumineuses et l'on cherche Þ pousser le grossissement pour s'approcher des performances maximales de l'instrument. Or l'obstruction d'un miroir secondaire tend Þ faire chuter le contraste, et ce, d'autant plus rapidement qu'elle augmente. Fort de cet a priori nÈgatif, nous avons finalement ÈtÈ agrÈablement surpris par la qualitÈ des images sur le terrain. Sous le ciel stable du Pic du Midi, Mars a ÈtÈ observÈe Þ 335x au moment de son passage Þ l'opposition, fin janvier. þ l'oculaire, la calotte polaire Nord est visible de faÃon Èvidente, ainsi que le chenal clair partageant en deux les rÈgions sombres de Mare Acidalia et Mare Erythraeum. Pas si mal pour un astre qui ne mesure que 14'' ! La diffusion et la perte de contraste restent sensibles, mais elles s'avÕrent finalement assez limitÈes en raison de la bonne qualitÈ des optiques.

Cette vue de la planÕte Mars a ÈtÈ prise le 25 janvier, deux jours seulement avant son passage au plus prÕs de la Terre. Elle a ÈtÈ rÈalisÈe avec une camÈra vidÈo DMK, montÈe derriÕre une Powermate 2,5x permettant d'allonger la focale Þ 3 350 mm.

En imagerie, vous devrez recourir Þ une Barlow grossissant 2 Þ 3x, selon le type de capteur vidÈo utilisÈ. Avec un Èchantillonnage appropriÈ, Mars mesure Þ peine 50 pixels sur le capteur, un tÈlescope de ce diamÕtre rÈsulte un peu juste pour s'attaquer Þ une planÕte si petite. NÈanmoins, l'image rÈalisÈe rÈvÕle la marque sombre et allongÈe de Valles Marineris (un canyon large de 200 km, soit 0,4'' de taille apparente).

TestÈes au Pic du Midi dans des conditions hivernales, l'optique et la mÈcanique de l'AT6RC ont encaissÈ sans sourciller des tempÈratures comprises entre -15° et -20°. Son porte-oculaire montre toutefois ses limites lorsqu'il est chargÈ avec une lourde camÈra CCD.

Photos : J.-L. Dauvergne/C&E Photos

MAI 2010

Ciel & Espace

83


TEST
Ciel profond

Un champ de pleine lumiÕre rÈduit
Pour observer les cibles diffuses du ciel profond, les grossissements utilisÈs sont nettement moins importants qu'en planÈtaire. Dans ces conditions, l'obstruction du miroir primaire est moins pÈnalisante. Avec un oculaire Nagler de 22 mm, on note toutefois que la courbure de champ est nettement perceptible et dÈgrade la finesse des Ètoiles sur 1/3 du champ. En pointant l'amas globulaire M 3, l'objet apparaÍt assez lumineux, tout juste rÈsolu en Ètoile. En poussant le grossissement avec un oculaire de 8,4 mm, M 3 apparaÍt bien rÈsolu en Ètoiles, mais devient un peu sombre, un constat classique sur un instrument de ce diamÕtre. En choisissant un RC, les utilisateurs seront logiquement davantage orientÈs vers l'astrophotographie que vers l'observation visuelle. L'un des points forts du tÈlescope dans ce domaine est d'avoir le foyer situÈ Þ 14 cm de l'arriÕre du porte-oculaire. Ce tirage gÈnÈreux permet de monter bon nombre d'accessoires comme une roue Þ filtre ou encore un systÕme de guidage. En montant un simple appareil photo numÈrique, la plage de rÈglage du porte-oculaire n'est pas suffisante pour faire la mise au point, c'est pourquoi l'instrument est livrÈ avec deux grosses bagues allonge de 9,4 cm de diamÕtre, qui se vissent entre le porte-oculaire et le tÈlescope. Une seule suffit avec un appareil photo, mais les deux seront nÈcessaires pour les camÈras ayant peu de dÈbattement entre leur face avant et leur capteur. Avec autant de tirage, le revers de la mÈdaille c'est que le champ de pleine lumiÕre (la zone du capteur qui reÃoit de la lumiÕre de l'ensemble du miroir primaire) ne mesure que 6 mm. Avec un miroir secondaire aussi grand, c'est quelque peu inattendu : les RC ont habituellement une forte obstruction, justement pour pouvoir avoir un large champ de pleine lumiÕre. Mais on ne peut pas gagner sur tous les tableaux : cette contreperformance s'explique par le petit diamÕtre du tÈlescope ; sur un RC de taille supÈrieure, il est plus facile d'avoir Þ la fois un grand champ de pleine lumiÕre et du tirage. Lors de nos tests, nous avons tentÈ l'expÈrience de monter une camÈra Sbig STL 11 000. DotÈe d'un capteur 24x36 mm et d'une roue Þ filtre intÈgrÈe, elle affiche prÕs de 2 kg sur la balance ! Bon nombre de porte-oculaire du marchÈ ne sont pas capables de supporter une telle charge. Et pourtant, ici, le dispositif tient le coup sans sourciller, pour peu que la vis de rÈglage de rigiditÈ de la mise au point soit suffisamment serrÈe. Nous n'avons pas constatÈ de changement de mise au point notable sous le poids de la camÈra pendant la prise de vue. Le systÕme avoue tout de mÉme ses limites : lors de la focalisation, la partie dÈmultipliÈe de la molette de mise au point ne fonctionnait pas vers le haut, incapable de tracter une si grosse charge. Dans la pratique il nous semble plus raisonnable de ne pas charger plus de 1 kg au foyer. En outre, cette limite prÈviendra contre une usure prÈmaturÈe de la mÈcanique. Lors de notre test, l'aplanisseur/rÈducteur 0,75x prÈvu pour cet instrument (vendu 149 ) n'Ètait pas encore disponible. ètant donnÈ l'impact de la courbure de champ constatÈ sur nos images de test, cet accessoire apparaÍt comme vivement souhaitable pour complÈter l'instrument, Þ moins d'utiliser un capteur CCD petit format. En rÈduisant la focale, le vignetage sera plus pÈnalisant ; l'idÈal est donc de coupler l'instrument Þ l'une des nombreuses camÈras du marchÈ dotÈe de capteurs lÈgÕrement plus petits que ceux d'un reflex numÈrique tels le Kodak KAI-4021 (15x15 mm, pixels de 7,4 µm), ou encore le trÕs Þ la mode Kodak KAF-8300 (18x13,5 mm, pixels de 5,4 µm).

Une gamme enrichie
Depuis quelques mois, l'importateur de la marque Astro-Tech propose Ègalement un RC de 200 mm. CommercialisÈ Þ un prix comparable Þ celui d'un Schmidt-Cassegrain de mÉme diamÕtre (1 295 ), il s'avÕre prometteur. Contrairement au 152 mm, il es t dotÈ d'un tube en c arbone qui permet un meilleur comportement thermique. Sa taille plus importante lui confÕre par ailleurs une obstruction centrale de 42,5 % , Þ peine s u p È r i e u re Þ ce l le d ' u n Schmidt-Cassegrain. Enfin, son rapport focal/diamÕtre de F/8 se rÈvÕle plus favorable Þ l'imagerie du ciel profond.
Avec une finition en carbone et une obstruction rÈduite par rapport Þ l'AT6RC, le 200 mm est une solution sÈduisante pour qui a quelques centaines d'euros de plus Þ consacrer Þ son tube optique.

Vignetage Le champ de pleine lumiÕre de l'AT6RC mesure 6 mm de diamÕtre. Les pixels situÈs au-delÞ de ce cercle ne voient pas l'ensemble du miroir primaire. NÈanmoins, la baisse de luminositÈ dans les coins d'un capteur de reflex numÈrique au format APS-C (22,22x14,8 mm) n'est "que" de 30 %. C'est encore raisonnable. Sur un capteur 24x36, en revanche, on perd 50 % de la lumiÕre dans les coins. Le graphique montre la baisse de lumiÕre en effectuant une analyse de l'intensitÈ lumineuse dans la diagonale d'une image de "flat-field" prise avec un reflex numÈrique. Courbure de champs Tout comme les lunettes classiques et les Schmidt-Cassegrain, les RC souffrent d'une forte courbure de champ. En effectuant sur banc optique des mesures Þ +/-12 mm de l'axe optique, nous avons mesurÈ une courbure trÕs importante de 450 µm. Ce rÈsultat montre la nÈcessitÈ de coupler cet instrument Þ un aplanisseur de champ.

100 %

Astro-Tech

µm

µm

300

µm

axe optique - 10 mm

100

Courbure de champ

84

Ciel & Espace

MAI 2010

500

800

µm

w

70 %

0

1 000

2 000 pixels

3 000

4 000

10 mm


nul !

mauvais

bof

pas mal

bien

excellent

parfait !

J.-L. Dauvergne/C&E Photos

Nos conclusions La qualitÈ gÈnÈrale de fabrication est le point fort de cet instrument. Si vous souhaitez faire de l'imagerie avec un capteur CCD dont la diagonale ne dÈpasse pas 22 mm, ce tÈlescope est une bonne affaire dans cette gamme de diamÕtre et de prix. Les petits pixels de ces capteurs, associÈs Þ la focale assez longue de l'instrument, vous offriront une rÈsolution optimale en ciel profond. Ce test a montrÈ en outre qu'il est vivement conseillÈ de complÈter cette optique d'un aplanisseur de champ optionnel, afin d'obtenir des performances optiques optimales (comptez 150 ). En revanche, si vous souhaitez faire uniquement de l'observation visuelle ou de l'imagerie planÈtaire, passez votre chemin, il existe bon nombre de solutions plus adaptÈes.

w

2

3

1 Cette vue de la grande nÈbuleuse d'Orion rÈalisÈe avec une camÈra Sbig SLT 11 000 montre que les Ètoiles en bord de champ [1] sont dÈfocalisÈes en raison de la forte courbure de champ. Le rectangle dÈlimite le champ d'un reflex numÈrique ; sur un tel capteur, les Ètoiles sont plus fines dans les coins [2], mais apparaissent tout de mÉme plus allongÈes qu'au centre du champ [3].

Notation
QualitÈ optique MÈcanique du tube Finitions Observation visuelle Imagerie planÈtaire Imagerie du ciel profond Rapport qualitÈ / prix

1

2

3

Une Ètoile Þ la loupe
D'origine, la collimation est assez bonne : l'axe optique Ètait dans le champ d'un oculaire de 4 mm, une petite correction a suffi pour le ramener au centre du champ. Au cours d'une nuit, le rÈglage reste stable, mais nous avons nÈanmoins constatÈ de lÈgers dÈcalages aprÕs montage-dÈmontage du tube. ObservÈe au microscope, l'image de notre Ètoile artificielle montre un anneau de diffraction assez renfoncÈ (Þ cause de l'obstruction) rÈvÈlant de trÕs lÈgÕres inhomogÈnÈitÈs. Sur l'exemplaire testÈ, le rapport de Strehl de 0,85 est assez bon. Le rapport Èquivalent tenant compte de l'obstruction est de 0,50, la limite de diffraction est donc loin d'Étre atteinte, mais elle ne pourrait l'Étre avec un miroir secondaire si gros.

Nous avons aimÈ
Le porte-oculaire fiable et robuste La qualitÈ de finition La qualitÈ optique

Nous n'avons pas aimÈ
L'obstruction trop importante La taille du champ de pleine lumiÕre Peu d'accessoires livrÈs en sÈrie

QualitÈ optique
nm 0,14

-0,18

Cette image du front d'onde du AT6RC, rÈalisÈe en collaboration avec la sociÈtÈ Imagine Optic (1), montre en noir les "creux" et en rouge les "bosses". Nous avons pu constater de bonnes performances avec des dÈfauts de L/3 PTV et L/18 RMS Þ 550 nm. Nous avons Ègalement effectuÈ des mesures hors axe. Comme on peut s'y attendre sur une telle formule optique, les dÈfauts de coma sont quasiment absents du champ ; en revanche, un astigmatisme apparaÍt d'autant plus que l'on s'Èloigne du centre du champ. Nous avons mesurÈ, Þ 9 mm de l'axe optique, un front d'onde avec des dÈfauts de L/1,9PTV et L/10 RMS, c'est tout Þ fait honorable pour une utilisation en ciel profond.

LES PRèCèDENTS TESTS
Retr ouv ez sur l e w eb t ous l es i n s t r u me nt t es tÈ s d an s n o s p a ge s et
l e s d È t a i l s d e l a p ro c È d u re d ' È v a l u a t i o n s u r :

www.cieletespace.fr/instruments
(1) Les systÕmes de mesure de front d'onde d'Imagine Optic ont permis de qualifier et de rÈgler des tÈlescopes spatiaux comme le satellite Corot. Nous remercions Scopemania. Ont participÈ Þ ce test : Guillaume Do villair e, Laurent Couvet, Imagine Optic.

MAI 2010

Ciel & Espace

85