Petite sociologie des extraterrestres

Les extraterrestres sont-ils des monstres ou les messagers d'un monde meilleur ? Sont-ils le pire de nous-m�mes ou des amis qui nous veulent du bien ? Revue de dÿtail du peuple extraterrestre dans la littÿrature de science-fiction.

"Quand les ÿnormes insectes venus d'autre part virent pour la premiÃÅre fois des hommes de la Terre, ils notÃÅrent, stupÿfaits et trÃÅs effrayÿs : ce sont d'ÿnormes insectes." Jacques Sternberg l'exprime avec humour dans un de ses Contes brefs (1957), les extraterrestres sont souvent le reflet de nos fantasmes. Des Martiens verts aux centaures tÿlÿpathes du Retour aux ÿtoiles (1967) d'Edmond Hamilton, tout un bestiaire est dÿclinÿ par les auteurs. Mais la science-fiction n'est pas condamnÿe à ces clichÿs. Les modÃÅles primaires ne sont qu'une facette d'un genre qui laisse une place à des rÿflexions subtiles et au dÿveloppement d'une vÿritable sociologie extraterrestre...

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Gilbert Millet

10 passerelles vers la SF

Et si une supernova explosait prÃÅs du Soleil ? Et si l'espace avait quatre dimensions ? Et si nous vivions autour d'une ÿtoile double ? L'ÿcrivain de science-fiction se pose souvent d'ÿtranges questions. Et quand la science s'en mÃ?le, les rÿponses deviennent vertigineuses ! La preuve en dix questions et dix rÿponses : autant de passerelles vers la SF.

Roland Lehoucq

Astronomie et science-fiction : Un ciel d'encre

Largement nourrie par les dÿcouvertes de l'astronomie, la science-fiction a longtemps ÿtÿ un lieu privilÿgiÿ de leur diffusion. Comment la science devient-elle fiction ? � quelles sources s'abreuvent les auteurs de SF ? Et jusqu'o� les pousse leur imagination ?

La question de la relation entre science et science-fiction est frÿquemment posÿe. Une rÿponse naÃ?ve suppose qu'il n'y a dans cette littÿrature qu'une simple extrapolation, en somme une continuitÿ entre un savoir scientifique plus ou moins bien interprÿtÿ et un imaginaire ÿlaborÿ par des ÿcrivains. C'est pourquoi certains scientifiques rejettent la science-fiction sous le prÿtexte d'une trahison des connaissances positives, ou de faÃon plus cocasse prÿtendent que le genre leur fait une concurrence ÿhontÿe en avanÃant des hypothÃÅses extravagantes et non fondÿes sur le travail ardu auquel les chercheurs s'astreignent.
De toute ÿvidence, il faut supposer une ou plusieurs mÿdiations entre le corpus scientifique et celui de la fiction. Dans quelques articles, j'ai proposÿ que la science produit des rÿsultats et des thÿories, mais qu'elle produit aussi des images et des reprÿsentations dont le destin, le plus souvent, lui ÿchappe et qui sont plus directement assimilables par l'imagination. Par images, j'entends dans le domaine qui nous occupe celles du ciel ÿtoilÿ, puis celles des planÃÅtes et des nÿbuleuses à travers les lunettes du passÿ, et enfin celles qu'on trouve dans les pages de Ciel & Espace et qui ont ÿtÿ recueillies par des satellites, des sondes interplanÿtaires ou les instruments gÿants au sol que notre siÃÅcle a su crÿer. Par reprÿsentations, dans le mÃ?me domaine, je considÃÅre par exemple l'hÿliocentrisme et son appareil d'orbites planÿtaires...

Gÿrard Klein