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Crash sur la Lune | Ciel et Espace
 
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Couverture Magazine

N° 436 - 09/2006

Edito
  • Page 8
    Thierry Legault : Un as de la photo publie ses secrets
  • Page 14
    D†écouverte d'une galaxie en train de na†ître
  • Page 21
    Cassini r†év†èle les premiers lacs de Titan
  • Page 24
    Le voile de V†énus auscult†é
  • Page 26
    Autour des soleils mourants, une seconde chance pour la vie
  • Page 30
    Galaxies naines : La jeune g†én†ération bouscule les mod†èles
  • Page 34
    L'ESA pr†écipite Smart 1 sur la Lune
  • Page 54
    M†écanisme d'Anticyth†ère : L'horloge myst†érieuse
  • Page 60
    5 bonnes raisons de ne pas quitter notre galaxie
  • Page 96
    Le rayon vert existe-t-il ?
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Le rayon vert existe-t-il ?

Un flash vert ponctue la fin du coucher du Soleil. La responsable ? L'atmosph†ère de la Terre, qui d†écompose et filtre la lumi†ère solaire.

"Enfin, un premier rayon atteignit l'ŠÓil de la jeune fille. C'†était ce rayon vert qui, soir ou matin, se d†égage de la mer, lorsque l'horizon est pur."
Quand, en 1877, Jules Verne †évoque le rayon vert dans Les Indes noires, le ph†énom†ène a †ét†é confidentiellement observ†é par quelques spectateurs qui croient souvent avoir †ét†é victimes d'un †éblouissement. En 1882, l'†écrivain r†écidive en faisant du rayon vert l'argument central d'un roman †éponyme. C'est †à partir de la parution de ce livre que les t†émoignages affluent et que des observations scientifiques sont consign†ées par des astronomes.
Toutefois, aujourd'hui encore, le rayon vert reste pour beaucoup un mythe. M†ême les observateurs aguerris se demandent parfois s'ils ont r†éellement vu ce point vert intense qui appara†ît tout au plus quelques secondes au sommet du Soleil levant ou couchant. Mais la l†égende et l'†éblouissement n'y sont pour rien : le rayon vert existe bel et bien. Il a †ét†é observ†é et photographi†é †à maintes reprises. Mieux : on conna†ît son explication physique. Alors †à quoi doit-on ce ph†énom†ène ? †À l'atmosph†ère terrestre, qui a pour effet de courber les rayons solaires. Elle nous fait ainsi voir le Soleil au-dessus de l'horizon, alors qu'il est d†éj†à couch†é ou pas encore lev†é (c'est le ph†énom†ène de r†éfraction). Elle joue †également le r†‡le de prisme et d†écompose la lumi†ère solaire. Par cons†équent, le Soleil qui se couche ou se l†ève est d†écompos†é en disques superpos†és - et tr†ès l†ég†èrement d†écal†és - aux couleurs de l'arc-en-ciel : rouge, orange, jaune, vert, bleu-indigo et violet, qui apparaissent ou disparaissent un †à un. L'atmosph†ère ayant pour propri†ét†é de courber davantage les petites longueurs d'onde (bleu-violet) que les grandes (rouge), c'est le disque rouge qui dispara†ît le premier ou appara†ît le dernier. Mais alors pourquoi, au coucher du Soleil, apr†ès la disparition du rouge flamboyant, ne voit-on pas une frange de disque orange, puis jaune, puis verte, puis bleue, etc. ? C'est que l'atmosph†ère - encore elle - rend certaines de ces couleurs invisibles †à nos yeux ! En effet, ses mol†écules absorbent en partie le jaune et l'orange. Elles dispersent †également le bleu et le violet dans toutes les directions, donnant au ciel sa teinte azur. Ces couleurs ayant †ét†é †élimin†ées, il ne reste que le vert, qui dispara†ît apr†ès le disque rouge au couchant (ou appara†ît avant lui au lever du Soleil).
Ces ph†énom†ènes - r†éfraction, diffusion et absorption - sont d'autant plus intenses que le Soleil †étant †à l'horizon, ses rayons traversent une bien plus grande †épaisseur d'atmosph†ère que lorsque notre †étoile se trouve au z†énith. Cependant, ces trois effets ne suffisent pas †à rendre le rayon vert observable. Car le ph†énom†ène est somme toute discret. Tr†ès souvent, ce sont les variations de temp†érature †à proximit†é du sol qui cr†éent des mirages permettant d'amplifier sa perception.
Celle-ci peut encore †être compliqu†ée par la physiologie de l'ŠÓil humain. Car, †à force d'en voir de toutes les couleurs, la r†étine a tendance †à transformer le rouge en orange, l'orange en jaune et le jaune en vert. Au coucher du Soleil, il est donc parfois difficile de certifier ce que l'on a vu. Au lever du Soleil en revanche, le flash vert ne fait aucun doute, puisque l'ŠÓil n'a pas encore †ét†é †ébloui. Il faut juste savoir †à quel endroit exact appara†ît l'astre du jour...
Pour observer le rayon vert, recherchez un horizon bas et d†égag†é. Autre condition indispensable : un air pur, sans brume ni pollution. L'altitude peut m†ême r†éserver une jolie surprise : en montagne, l'atmosph†ère est moins dense et surtout beaucoup moins riche en a†érosols diffuseurs de bleu. Dans ces circonstances exceptionnelles, le disque vert sera †à son tour surmont†é par un autre point fugace : le rayon bleu.

Immortalisez le rayon vert :
Vous voil†à sur le site id†éal pour observer le rayon vert. Le Soleil se couche, ou est sur le point de se lever, par un temps clair, sans trop de brume ni pollution. Votre regard surplombe l'horizon. Si vous assistez au coucher du Soleil, prenez garde de ne pas fixer longuement le disque rouge, pensant que si vous le l†âchez d'un ŠÓil, le fugace ph†énom†ène vous †échappera. Votre r†étine risque d'†être totalement †éblouie et verra du vert l†à o†µ il n'y en a pas. De plus, si le ciel est tr†ès transparent et notre †étoile trop †éblouissante, il y a risque de l†ésion de la r†étine !
Pour immortaliser l'instant, oubliez l'appareil photo jetable et les courtes focales. Tablez sur une optique de 500 †à 1 500 mm de focale. Le temps de pose n†écessaire varie fortement, selon la transparence de l'air, mais il est souvent tr†ès court. Petite astuce : pour les rayons verts visibles avant le coucher du Soleil, prenez plusieurs clich†és en faisant varier le temps de pose d'un facteur 2 en plus ou en moins par rapport †à ce que vous indique la cellule. Pour ceux visibles apr†ès, il faudra poser plus longtemps : n'h†ésitez pas †à doubler ou quadrupler le temps de pose indiqu†é par votre cellule. Sur bon nombre d'appareils, le mode "bracketing" permet d'effectuer l'op†ération automatiquement en rafale.
Mais le plus important est d'appuyer sur le d†éclencheur au bon moment. L'†étonnant ph†énom†ène ne dure que quelques secondes !

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