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Äàòà èçìåíåíèÿ: Thu Aug 21 19:05:57 2008
Äàòà èíäåêñèðîâàíèÿ: Tue Oct 2 03:00:01 2012
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observer

TèLESCOPE ORION STAR BLAST

TÈlescope
Jean-Luc Dauvergne

Orion Star
table solide. Sans quoi ses petites dimensions contraignent Þ observer Þ genoux ou allongÈ par terre. Pour profiter au mieux d'une image, une position confortable est toujours prÈfÈrable ! Notons enfin la prÈsence sur le cÒtÈ de la monture d'un plateau permettant de ranger trois oculaires.

Un petit instrument pas comme les autres dÈbarque en France. ArrivÈ sur le marchÈ en novembre, le Star Blast nous a sÈduit par son bas prix. AprÕs quelques essais prometteurs (voir C&E n° 427), nous avons effectuÈ un test complet. Bilan : ses qualitÈs mÈcaniques et optiques en font un bon tÈlescope, particuliÕrement adaptÈ aux dÈbutants.

Tube optique Une finition satisfaisante
S'il y a v ait un reproche Þ faire au Star Blast, il concernerait sa formule optique : celle d'un Newton trÕs ouvert, qui nÈcessite de frÈquents rÈglages pour des observations optimisÈes. Or, le rÈglage des optiques est prÈcisÈment un terrain dÈlicat sur lequel les dÈbutants hÈsitent Þ s'engager. Mais le constructeur ne laisse pas l'utilisateur au milieu du guÈ : la documentation dÈtaille de faÃon claire la procÈdure Þ suivre. Ensuite, le tube optique est ÈquipÈ de maniÕre Þ rendre l'opÈration rapide et routiniÕre. Ainsi, le miroir primaire dispose d'un repÕre en son centre qui permet de bien dÈgrossir son alignement. De mÉme, les six vis serv ant Þ orienter ce mÉme miroir sont aisÈment manipulables sans le moindre outillage. L'oeilleton fourni d'origine est d'ailleurs d'un grand secours pour positionner son oeil sur l'axe optique pendant le rÈglage. Attention toutefois : pour obtenir de bons rÈsultats, en particulier pour l'observation des planÕtes, l'alignement doit toujours Étre peaufinÈ sur une Ètoile Þ fort grossissement. Cette phase du rÈglage est abordÈe succinctement dans la documentation. DÈbuter avec le Star Blast est donc formateur puisqu'il permet de comprendre le fonctionnement d'un tÈlescope et de dÈmystifier les manoeuvres d'alignement des optiques. Autre aspect satisfaisant de la finition : le support du miroir secondaire. þ l'inverse de nombreux tÈlescopes 115/900, les "pattes" de l'araignÈe ne sont pas des tiges de plus de 1 mm de diamÕtre (dont

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PremiÕre approche Un instrument bien conÃu
Bonne surprise Þ l'ouverture du carton : l'instrument est dÈjÞ montÈ. Placez un oculaire au foyer, fixez le chercheur au tube et vous voilÞ prÉt Þ observer. Pour un instrument destinÈ aux dÈbutants, le Star Blast ne fait pas dans la complexitÈ. Et c'est tant mieux ! VÈritable "prÉt-Þ-observer", cet instrument de diamÕtre important (plus de 100 mm) est lÈger et compact. DotÈ d'une optique lumineuse et d'une mÈcanique de type Dobson, Þ la fois simple et stable, il offre une alternative intÈressante Þ la traditionnelle lunette de 60 mm, en collectant trois fois plus de lumiÕre qu'elle. En premiÕre approche, pas de doute, ce Newton trÕs ouvert possÕde les qualitÈs nÈcessaires pour ne pas dÈgoØter le dÈbutant de sa passion naissante pour le ciel.

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Un oeillet positionnÈ prÈcisÈment au centre du miroir primaire facilite l'alignement des optiques. SituÈ dans l'"ombre" du miroir secondaire, il est sans consÈquence pour les images.

Monture Simple et efficace
Le concept de monture Dobson vise deux objectifs : la simplicitÈ et un coØt de fabrication minime. Celle du Star Blast, en bois, remplit ce contrat tout en offrant Þ l'instrument une bonne stabilitÈ. De prime abord, le fait que le tÈlescope soit soutenu par une seule branche laisse planer quelques doutes sur l'Èquilibre de l'ensemble.

En fait, le faible poids et l'encombrement rÈduit du tube n'occasionnent aucun porte-Þ-faux dommageable. Les deux axes sont libres et permettent de viser n'importe quelle partie du ciel sans qu'il soit nÈcessaire de serrer de frein pour maintenir le pointage. Sur l'axe de hauteur, un roulement Þ billes et un large disque en tÈflon sur le collier du tube assurent une bonne fluiditÈ du mouvement. Le plateau horizontal, quant Þ lui, glisse sur trois patins en tÈflon pour des dÈplacements sans Þ-coups. Les bricoleurs gagneront Þ fabriquer un support colonne ou un trÈpied pour rehausser la monture. þ dÈfaut, il est conseillÈ de la poser sur un muret ou une

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Blast

CaractÈristiques techniques
TÈlescope Orion Star Blast DiamÕtre : 112 mm Focale : 450 mm Rapport focale/diamÕtre : 4 Obstruction : 26 % Magnitude limite : 12,3 Poids : 5,9 kg Monture : type Dobson Accessoires fournis : chercheur type pointeur lumineux, oculaires de 6 et de 17 mm, oeilleton de collimation Prix : 169

Haut comme trois pommes, le Star Blast n'en est pas moins sÈduisant. Il s'impose comme un instrument d'initiation idÈal dotÈ d'une optique et d'une mÈcanique efficaces. Ses petites dimensions imposent de le poser sur une table solide pour gagner en confort d'utilisation.

Phot os

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ergne

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TèLESCOPE ORION STAR BLAST

Le chercheur fait partie de la famille des "pointeurs rouges". Un point lumineux se rÈflÈchissant sur une lame en verre assure une grande facilitÈ de pointage.

le dÈfaut est d'augmenter la diffusion lumineuse autour des astres), mais des lames en aluminium assez fines. Notons au passage que le diamÕtre du miroir principal est bien de 113 mm mais que la partie rÈflÈchissante ne couvre que 112 mm. Un dÈtail toutefois sans consÈquence notable, la perte de luminositÈ Ètant infÈrieure Þ 2 %. Enfin, le porte-oculaire est sans aucun doute le point faible de ce tube optique. Partiellement rÈalisÈ en plastique, il prÈsente un jeu latÈral d'environ 1 mm lorsqu'il est sorti au maximum. Heureusement, cette valeur reste faible dans la position normale d'utilisation. Une qualitÈ mÈcanique dont on peut se satisfaire pour une utilisation visuelle, vocation premiÕre de l'instrument. Seul ÈlÈment Þ monter lors du dÈballage, le chercheur est de type pointeur rouge. Un point lumineux est projetÈ sur une lame de verre semi-rÈflÈchissante Þ travers laquelle le ciel est vu sans grossir. Un systÕme trÕs pratique pour le dÈbutant. Mais ici le verre est teintÈ (pour Étre semirÈflÈchissant) et manque cruellement de clartÈ la nuit. Un handicap partiellement compensÈ par le champ important Þ l'oculaire du tÈlescope.

ser Þ 2 fois, voire 2,5 fois le diamÕtre (soit environ 250 â dans le cas prÈsent) afin que l'oeil perÃoive mieux les plus petits dÈtails. Or, l'oculaire de 6 mm fourni d'origine permet au mieux de grossir 75 â. Il est donc souhaitable d'acheter un oculaire de plus courte focale, ou encore une lentille de Barlow permettant de doubler ou de tripler le grossissement (les modÕles d'entrÈe de gamme coØtent environ 50 ). Dans un second temps, le 6 mm gagnera Þ Étre remplacÈ par un modÕle plus confortable car son champ est restreint et l'oeil doit Étre "collÈ" Þ la lentille pour en profiter pleinement. Nous avons observÈ Mars Þ 240 â Þ l'aide d'une lentille de Barlow 2,5 â et d'un oculaire de 4,7 mm. Une diffusion de la lumiÕre en forme de croix est visible autour de la planÕte. MalgrÈ ce dÈfaut inÈvitable, liÈ au support du miroir secondaire, les images restent agrÈables. ObservÈe lors de l'opposition, la planÕte rouge se dÈvoile sous son meilleur jour. Par exemple, la rÈgion de Valles Marineris appelÈe Solis Lacus se dÈmarque nettement comme une masse sombre dans l'hÈmisphÕre Sud. Au nord, des rÈsidus de brumes sont toujours
Photos J.-L.Dauvergne

visibles sous la forme d'une zone claire marquant le limbe polaire. La diffusion constatÈe autour de Mars est principalement liÈe Þ sa petite taille et Þ sa magnitude Èclatante. Elle devient moins sensible sur Saturne et imperceptible sur la Lune. MÉme si l'absence de motorisation pour compenser la rotation de la Terre limite les possibilitÈs, vous pouvez vous initier Þ l'astrophotographie. Une simple webcam disposÈe en lieu et place de l'oculaire permet de rÈaliser de belles images de la Lune. L'ajout d'une lentille de Barlow vous permettra de dÈtailler certaines rÈgions et de vous attaquer aux planÕtes les plus lumineuses. To utefois, la focale ainsi allongÈe rend le centrage de l'objet acrobatique : en quelques secondes la Terre tourne et les astres sortent du champ. Le cas ÈchÈant, grÁce Þ son collier de fixation d'origine, le tube peut Étre installÈ facilement sur une monture Èquatoriale motorisÈe (comptez 300 Þ 500 ).
Ce quartier de Lune est une mosaÎque de deux champs rÈalisÈs au foyer du tÈlescope avec une simple webcam. RÈaliser de tels clichÈs est une bonne initiation Þ l'imagerie numÈrique.

PlanÕtes Des accessoires supplÈmentaires Þ prÈvoir
Observer les planÕtes implique d'accÈder Þ de forts grossissements. Le pouv oir rÈsolv ant d'un instrument est Ègal Þ son diamÕtre exprimÈ en millimÕtres, ici 112 â. Toutefois, dans de bonnes conditions atmosphÈriques, on peut pous-

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Ciel profond Grand champ garanti
Avec une focale aussi courte, place au grand champ. L'oculaire de 17 mm couvre une gÈnÈreuse portion de ciel d'environ 2°, idÈale pour admirer de vastes objets comme les PlÈiades ou la galaxie d'AndromÕde. ObservÈes Þ 50 km de Paris, sous un ciel transparent, les galaxies M 81 et M 82 sont visibles dans le mÉme champ. On les distingue sans ambiguÎtÈ en vision directe. La forme oblongue de M 82 est Èvidente, et le nuage de poussiÕres en son centre est perÃu en vision dÈcalÈe. Un bÈmol cependant : la formule optique du Newton est entachÈe d'une aberration de coma. La dÈformation des Ètoiles en forme de "V" qui en rÈsulte est d'autant plus importante que l'on s'Èloigne du centre du champ. Peu perceptible sur les Newton au rapport focale/diamÕtre plus important, elle est ici assez pÈnalisante. Avec l'oculaire de 17 mm, la dÈgradation de l'aspect des Ètoiles est nettement visible sur le bord externe reprÈsentant environ un tiers du champ. Par ailleurs, il est vain d'espÈrer aborder sÈrieusement l'imagerie du ciel profond, mÉme en plaÃant le tube optique sur une monture Èquatoriale motorisÈe. Le foyer ne sort pas suffisamment pour faire la mise au point avec un appareil photo, et le miroir secondaire de petite dimension engendrerait un vignettage (1) important. Il est nÈanmoins envisageable d'utiliser une camÈra type webcam modifiÈe pour les longs temps de pose. Sa petite taille lui permet de s'affranchir de ces contraintes.
(1) Assombrissement de l'image en bord de champ.

NOS CONCLUSIONS
Avec le Star Blast, les dÈbutants ont enfin un tÈlescope Þ leur mesure. Cet instrument conÃu de maniÕre cohÈrente (lÈger, compact, de bonne qualitÈ optique) reste pour l'heure sans rÈel concurrent et bÈnÈficie d'un rapport qualitÈ/prix inÈgalÈ. Seule contrainte : la nÈcessitÈ d'effectuer un alignement optique soigneux afin d'exploiter son plein potentiel, notamment en observation planÈtaire. Mais apprendre sur un instrument de petite dimension est un bon exercice pour plus tard utiliser un tÈlescope de plus gros diamÕtre. Enfin, les accessoires d'origine suffisent Þ faire les premiers pas mais gagnent Þ Étre complÈtÈs. Un surcoØt Þ prendre en compte lors de l'achat.

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UNE èTOILE þ LA LOUPE
Sur l'Ètoile artificielle, nous avons pu apprÈcier la qualitÈ optique de l'instrument. L'Ènergie lumineuse est bien concentrÈe au centre de la tache image. La forme de l'anneau est particuliÕrement rÈguliÕre. Le rapport de Strehl (1) est de 0,97, une valeur proche de la perfection. Le rapport Èquivalent tenant compte de l'obstruction est de 0,84. Autrement dit, la limite de diffraction est largement atteinte.

Notations
QualitÈ optique MÈcanique de la monture MÈcanique du tube Finitions Observation visuelle Imagerie planÈtaire Rapport qualitÈ/prix

(1) Rapport entre l'Ènergie mesurÈe au centre de la tache image de l'instrument testÈ et celle d'un instrument parfait.

MESURES SUR LE FRONT D'ONDE
Nous avons passÈ le tube optique sur l'interfÈromÕtre de la sociÈtÈ Amos (1). Ces mesures ont permis de dÈterminer que, contrairement Þ nombre d'instruments de cette catÈgorie, le miroir du Star Blast est parabolique et non sphÈrique. Les classiques 115/900 tolÕrent cette approximation mais, dans le cas prÈsent, la courte focale impose ce choix, sans quoi nous constaterions une aberration de sphÈricitÈ de 1,6 lambda PTV, fortement prÈjudiciable Þ la qualitÈ de l'image. L'image ci-contre prÈsente le front d'onde rÈalisÈ en sortie d'instrument. En bleu, les "creux" et en rouge, les "bosses". Les Ècarts extrÉmes (PTV) sont de lambda/3,6 et les Ècarts "types" (RMS) de lambda/30. Ce rÈsultat flatteur est probablement liÈ Þ la relative facilitÈ de polir des surfaces optiques de petite dimension, mais il dÈmontre tout de mÉme le soin apportÈ Þ leur fabrication.
(1) La sociÈtÈ liÈgeoise Amos rÈalise notamment les tÈlescopes auxiliaires du VLT. NB : les chiffres sont donnÈs pour lambda = 550 nm.

Nous avons aimÈ
l'instrument livrÈ assemblÈ la bonne qualitÈ optique le prix imbattable

Front d'onde interfÈromÈtrique

Nous n'avons pas aimÈ
le chercheur trop peu transparent des oculaires perfectibles

- 100

- 50

- 20

10

40

70

100

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POUR EN SAVOIR PLUS
Pour connaÍtre en dÈtail la procÈdure appliquÈe lors de nos tests, nous vous invitons Þ consulter la page : www.cieletespace.fr/testinstrument

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Ont participÈ Þ ce test : la sociÈtÈ Amos, Guillaume Blanchard et èrick Bondoux. Nous remercions le Chasseur d'Ètoiles.

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