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TèLESCOPE ORION SKYQ UEST INTELLISCOPE XT8

TÈlescope Dobson

OrliioneSTkyquest Intel scop X 8
Un Dobson intelligent,
capable d'assister l'observateur dans le pointage des astres grÁce Þ un dispositif Èlectronique. Cette nouveautÈ de la marque amÈricaine Orion mÈritait d'Étre ÈvaluÈe. Dans sa gamme de tÈlescopes Þ vocation visuelle, qui s'Ètend de 150 Þ 300 mm, nous avons passÈ au crible, en laboratoire comme sur le terrain, la version intermÈdiaire de 203 mm de diamÕtre.
Jean-Luc Dauvergne

PremiÕre approche Orion invente le Push-To
Le concept est novateur. Depuis peu, Orion a sorti une gamme de Dobson de 150 Þ 300 mm ÈquipÈs d'une aide au pointage. Il ne s'agit pas d'un systÕme GoTo mais plutÒt d'un Push-To, comme l'a surnommÈ le magazine amÈricain Sky and Telescope. Une raquette Þ affichage digital donne les indications nÈcessaires Þ l'observateur pour dÈplacer l'instrument dans la bonne direction. Cette nouv eautÈ (1) contribue Þ dÈmocratiser le concept du Dobson, qui a toutefois dÈjÞ fait la preuve de sa simplicitÈ d'utilisation. Nous av ons choisi de tester la v ersion 8 pouces (203 mm), un diamÕtre qui permet d'aborder sÈrieusement l'observation visuelle du ciel profond. La formule est intÈressante car l'implantation de l'Èlectronique n'alourdit que peu le prix de l'instrument (environ 150 ). Sur cette version, le tube est livrÈ montÈ. Il incombe Þ l'acheteur d'assembler la monture. Cette opÈration, non sans rappeler l'assemblage de certains meubles suÈdois, prend 1 Þ 2 heures. Une fois celle-ci terminÈe, force est de constater que l'instrument est encombrant... comme tous les Dobson. Il loge facilement dans une voiture de taille moyenne, mais au dÈtriment d'un ou de plusieurs siÕges passagers. Sur le terrain, il ne faut que quelques instants pour placer le tube sur la mon-

ture et 5 Þ 10 minutes pour initialiser le systÕme d'aide au pointage baptisÈ "Intelliscope". Celui-ci met Þ portÈe de raquette 14 000 objets (tout au moins ceux assez brillants pour Étre visibles dans un tÈlescope de 8").

Monture Un systÕme bien conÃu
Le concept de la monture Dobson est simple... mais efficace. Celle-ci ne permet que de faire de l'observation visuelle, mais elle assure une bonne sta-

bilitÈ et surtout une solution des plus Èconomiques pour les petits budgets. Les mouvements sont assez doux en hauteur, un peu moins en azimut. Sur l'axe de hauteur, une vis fait office de frein ; un point important car, selon le poids de l'oculaire, le tube n'est pas toujours ÈquilibrÈ. Avant d'initialiser l'Èlectronique d'aide au pointage, le tube optique doit Étre orientÈ Þ la verticale. La monture elle-mÉme aura ÈtÈ prÈalablement mise Þ l'horizontale. Il est donc indispensable de trouver un terrain d'observation peu accidentÈ, d'autant que les plots de la monture ne sont pas

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Deux grosses vis en plastique sont disposÈes de part et d'autre du tube. Celle, qui se trouve du cÒtÈ de la raquette de commande, doit Étre bien serrÈe pour le bon fonctionnement du codeur en hauteur. Quant Þ l'autre vis, elle fait office de frein.

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CaractÈristiques techniques
Dobson SkyQuest Intelliscope XT8 DiamÕtre : 203 mm Focale : 1 200 mm Rapport focale/diamÕtre : 5,9 Obstruction : 23 % Magnitude limite : 14 Poids : 20 kg Monture : type Dobson avec encodeurs Alimentation : une pile de 9 V Accessoires fournis : PlÆssl 25 mm et 10 mm au coulant 31,75 mm Prix : 670

La finition d'ensemble du Skyquest XT8 est assez satisfaisante pour un Dobson. Certains petits dÈtails sont apprÈciables comme la poignÈe ergonomique qui sert Þ dÈplacer le tube ou encore le plateau porteoculaire.

rÈglables en hauteur. Il faut se dÈbrouiller en insÈrant des cales de la bonne Èpaisseur. Pour rÈaliser ces opÈrations, Orion ne livre pas de niveau Þ bulle... un oubli ? Cet accessoire est pourtant nÈcessaire pour une mise en station de qualitÈ. Avant de pointer la premiÕre Ètoile, la vis qui retient le codeur contre le tube (voir photo p. 84) devra Étre bien serrÈe Þ la main, sans quoi l'initialisation Èchoue. Une fois la raquette de pointage allumÈe, des instructions simples vous guident pas Þ pas sur l'Ècran. Nul besoin d'entrer l'heure ni le lieu d'observation. C'est apprÈciable ! L' observ ateur choisit simplement deux Ètoiles dans une liste en comportant trente. Elles doivent Étre sÈparÈes de plus de 60° dans le ciel. Attention Þ ne pas utiliser la Polaire : elle est proposÈe mais ne convient pas. Notons que le choix des Ètoiles nÈcessite un minimum de connaissance du ciel ou la consultation des petites cartes insÈrÈes dans le mode d'emploi. Nous avons grandement apprÈciÈ la simplicitÈ d'utilisation du systÕme de pointage. þ ce titre, l'Intelliscope se dÈmarque nettement des Go-To habituels. Une fois un objet sÈlectionnÈ, deux chiffres et deux flÕches indiquent le dÈplacement Þ effectuer pour le pointer. þ mesure que le tube s'en rapproche, les valeurs diminuent. Lorsqu'elles arrivent Þ 0, l'objet est en principe dans le champ. La prÈcision

Photos E.Bondoux

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est suffisante pour voir la cible apparaÍtre dans l'oculaire de 25 mm presque Þ coup sØr (mÉme si elle est parfois en bord de champ). Des informations sur les caractÈristiques de l'objet observÈ s'affichent Þ l'Ècran et participent Þ la convivialitÈ du systÕme. Notons ici que nous ne sommes pas parvenus au bout de l'autonomie de la pile. Le systÕme n'alimentant aucun moteur, il est peu gourmand en Ènergie. Orion estime son autonomie entre 30 et 50 heures. Pour finir, un point faible : l'encodeur de hauteur -- assez fragile -- est Þ nu lorsque le tube est dÈmontÈ. Il est donc assez vulnÈrable lors des transports et des montages ou dÈmontages.

E.Bondoux

Tube optique Une finition correcte pour un Dobson
Dans sa conception, le tube optique du XT8 est classique. Semblable Þ beaucoup d'autres tubes Newton de cette gamme, la finition d'ensemble est simple, rustique mais suffisante pour un Dobson. De prime abord, deux points retiennent l'attention. Le porte-oculaire est bicoulant : 50,8 mm et 31,75 mm. Un choix apprÈciable pour un tÈlescope dÈdiÈ Þ l'observation visuelle. Par ailleurs, le tube est livrÈ avec un chercheur fort agrÈable de 50 mm, grossissant 9 â. Il peut sembler quelque peu surdimensionnÈ pour un instrument ÈquipÈ de codeurs, mais rien n'interdit d'utiliser le XT8 "Þ l'ancienne" sans avoir recours Þ l'Èlectronique. En tenant compte de cette possibilitÈ, ce parti pris garde donc toute sa cohÈrence. Sans compter que l'on peut se retrouver sur un terrain trop inclinÈ pour faire la mise en station ou encore que la pile peut tomber en panne au milieu d'une observation. Autre bon point : l'alignement des optiques. Il est notoire que les miroirs d'un Newton se dÈsalignent assez facilement.

Pour corriger ce point faible, Orion fournit tout ce qu'il faut afin de bien rÈgler le tÈlescope. Un oeilleton de collimation sert Þ placer correctement son oeil derriÕre le porte-oculaire lors du rÈglage. Un oeillet, collÈ au centre du miroir primaire, facilite les opÈrations. Enfin -- et c'est crucial --, la documentation explique clairement la procÈdure Þ suivre. De quoi encourager n'importe quel utilisateur, mÉme novice, Þ utiliser un instrument bien rÈglÈ. Rappelons en effet que, mÉme en ciel profond, un dÈsalignement optique peut dÈgrader les performances. Dommage cependant que la clÈ Allen nÈcessaire Þ l'orientation du miroir secondaire ne soit pas fournie. Quant au miroir primaire, lorsque l'on touche Þ ses trois vis de rÈglage, il faut veiller Þ ne pas le faire entrer en contact avec les trois cales de sÈcuritÈ de la face avant. Sans quoi, des contraintes mÈcaniques dÈforment le verre et dÈgradent notablement les performances optiques. Nous nous sommes retrouvÈs dans cette situation lors des tests.

Il est possible de rÈaliser assez facilement des images des planÕtes et de la Lune avec une webcam. En l'absence de suivi, l'exercice est quelque peu "sportif" mais nÈanmoins ludique. Cette image perfectible a ÈtÈ rÈalisÈe par conditions de forte turbulence.

PlanÕtes Difficile d'accÈder aux forts grossissements
D'emblÈe, l'observation visuelle des planÕtes a v ec un Dobson d'un tel diamÕtre n'est pas idÈale. En l'absence de motorisation, Þ fort grossissement (400 â et plus), l'objet visÈ reste peu de temps au centre du champ. Il faut le recentrer sans cesse. Pour pallier en partie ce handicap, il faut in v estir dans un oculaire grand champ de courte focale (3 Þ 5 mm)... fort coØteux (300 environ). Un grossissement de 250 â offre un bon compromis : les images sont alors nettes et contrastÈes

comme nous avons pu le constater sur la Lune ou Saturne. Il est nÈcessaire dans tous les cas de disposer d'un oculaire de focale plus courte que le 10 mm d'origine, ou bien d'utiliser une lentille de Barlow multipliant la focale par 2 ou 3. En fin de compte, il n'est pas totalement exclu de faire de l'imagerie avec un tel instrument. Une webcam permet d'observer de faÃon ludique les planÕtes et la Lune. N'espÈrez nÈanmoins pas obtenir des rÈsultats de haut vol. L'absence d'entraÍnement contraint Þ rester au foyer sans grossir davantage. Du reste, une telle focale est assez bien adaptÈe pour tenter de faire des images de la station spatiale. La webcam placÈe au foyer, il suffit de lancer une acquisition en suivant le satellite au chercheur. Il n'est pas rare, en dÈpouillant la vidÈo, de pouvoir extraire des images sur lesquelles on puisse reconnaÍtre la forme et les panneaux solaires de la station.

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J.-L.Dauvergne

Ciel profond Le ciel Þ portÈe de raquette
L'observation visuelle du ciel profond est le domaine de prÈdilection du XT8. Nous avons pu -- sous un ciel de qualitÈ moyenne -- distinguer les extensions de M 76 avec un 15 mm et un filtre OIII. Dans les mÉmes conditions, la barre sombre de M 82 est bien visible. D'une faÃon gÈnÈrale, le contraste des images est trÕs satisfaisant Þ faible grossissement. Le 25 mm fourni d'origine, grossissant 48â, offre 52° de champ apparent et 1,1° sur le

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Au centre du miroir primaire, un oeillet facilite l'alignement optique. Sur l'exemplaire testÈ, celui-ci est positionnÈ avec prÈcision.

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ciel. De type PlÆssl, il est de bonne facture, les Ètoiles sont assez ponctuelles sur tout le champ. NÈanmoins, il sera avantageusement remplacÈ par un 30 mm Þ champ large (80° et plus), le confort de vision est alors dÈcuplÈ et les objets les plus Ètendus du ciel comme les PlÈiades peuvent Étre admirÈs dans leurs plus grandes extensions. Le 10 mm (120â), quant Þ lui, est bien adaptÈ Þ certains objets lumineux mais de petite dimension (nÈbuleuses planÈtaires, amas globulaires, etc.). La raquette offre une fonction intÈressante pour l'observation visuelle. Vous pouvez vous balader sur la voØte cÈleste au hasard. Lorsqu'un objet apparaÍt dans le champ, par une simple pression sur le bouton "ID", son identification apparaÍt Þ l'Ècran. Une fonction plutÒt ludique pour arpenter une rÈgion comme l'amas de galaxies de la Vierge ou le centre de la Voie lactÈe dans le Sagittaire. Et pourquoi pas pour aller plus loin ? Il est aujourd'hui encore possible de dÈbusquer visuellement de nouvelles comÕtes, comme ce fut le cas pour Machholz, dÈcouverte avec un simple tÈlescope de 150 mm en aoØt 2004. Il faut savoir que les programmes automatisÈs n'observent pas dans les rÈgions proches de l'aube et du crÈpuscule, laissant ainsi le champ libre aux amateurs pugnaces. Dans cet exercice, la raquette permet de faire rapidement le tri entre un objet connu et une Èventuelle comÕte.
(1) De tels systÕmes existaient dÈjÞ mais uniquement sur les montures Èquatoriales motorisÈes.

NOS CONCLUSIONS
Le bilan de ce test est positif. Orion propose lÞ une formule inÈdite permettant aux plus novices d'accÈder sÈrieusement et facilement Þ l'observation du ciel profond, domaine il y a encore peu rÈservÈ aux observateurs expÈrimentÈs ou aux possesseurs de tÈlescopes Go-To, bien plus onÈreux Þ diamÕtre Ègal. La simplicitÈ et la convivialitÈ de l'interface Èlectronique favorisent une prise en main rapide. NÈanmoins, pour les budgets serrÈs, il prÈfÈrable de s'orienter plutÒt vers un Dobson classique ÈquipÈ d'un pointeur type Telrad et d'une bonne carte du ciel. Le diamÕtre de 203 mm est un compromis intÈressant entre encombrement et performances. Les qualitÈs optiques sont honorables, sans plus, mais cohÈrentes pour un instrument assez bon marchÈ, orientÈ vers la dÈcouverte du ciel profond.

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POUR EN SAVOIR PLUS
Pour connaÍtre en dÈtail la procÈdure appliquÈe lors de nos tests, nous vous invitons Þ consulter la page : www.cieletespace.fr/TestInstrument

MESURES SUR LE BANC OPTIQUE
Sur le premier instrument testÈ, certaines aberrations apparaissaient. ConsÈcutives Þ une contrainte sur le miroir primaire, elles ont ÈtÈ supprimÈes ultÈrieurement (image ci-contre). Par sÈcuritÈ, nous avons testÈ un second tube simultanÈment. Le premier a un rapport de Strehl (1) de 0,91, ce qui est plutÒt honorable. Le second a ÈtÈ mesurÈ Þ une valeur trÕs proche(0,90). En prenant en compte l'obstruction, on obtient respectivement un pseudo-rapport de Strehl de 0,84 pour le premier et de 0,83 pour le second. Ces chiffres sont supÈrieurs Þ 0,8, valeur en deÃÞ de laquelle la limite de diffraction n'aurait pas ÈtÈ atteinte.
(1) Rapport de Strehl : c'est le rapport entre l'Ènergie mesurÈe au centre de la tache image de l'instrument testÈ et celle d'un instrument parfait.

Notations
QualitÈ optique MÈcanique de la monture MÈcanique du tube Finitions Visuel Imagerie planÈtaire

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MESURES SUR LE FRONT D'ONDE
Nous avons passÈ deux tubes optiques sur l'interfÈromÕtre de la sociÈtÈ Amos (1). Les images ci-contre prÈsentent les diffÈrents fronts d'onde rÈalisÈs en sortie d'instrument. En bleu, les "creux" et, en rouge, les "bosses". Sur le premier tube testÈ (en haut), les Ècarts extrÉmes (PTV) sont de lambda/2,7 et les Ècarts "types" (RMS) de lambda/17,8. Le front d'onde visualisÈ en 3D met en Èvidence une bosse centrale que l'on retrouve Ègalement sur l'instrument suivant. Dans les deux cas, cette zone est masquÈe en grande partie par le miroir secondaire. Nous avons testÈ un second tube (images du bas) pour un PTV de lambda/2,5 et un RMS de lambda/17,2. Des rÈsultats honorables, sans plus. D'autant que le dÈfaut prÈpondÈrant, l'astigmatisme, fait partie des aberrations qui dÈgradent le plus la qualitÈ d'une image stellaire.
(1) Amos est une entreprise liÈgeoise qui rÈalise entre autres les tÈlescopes auxiliaires du VLT. NB : Les chiffres sont donnÈs pour lambda = 550 nm.

Front d'onde interfÈromÈtrique
nm 152

Rapport qualitÈ/prix

Nous avons aimÈ
la facilitÈ d'utilisation de la raquette de pointage
- 98

un mode d'emploi bien conÃu et bien traduit un prix attractif

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Nous n'avons pas aimÈ
l'absence de niveau Þ bulle l'absence de clÈ de collimation
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la vulnÈrabilitÈ du codeur sur l'axe de hauteur

Nous remercions le Chasseur d'Ètoiles. Ont participÈ Þ ce test : Amos, Guillaume Blanchard et èrick Bondoux.
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