Äîêóìåíò âçÿò èç êýøà ïîèñêîâîé ìàøèíû. Àäðåñ îðèãèíàëüíîãî äîêóìåíòà : http://www.cieletespace.fr/files/InstrumentTest/201110_test_ADC2.pdf
Äàòà èçìåíåíèÿ: Fri Oct 28 12:05:23 2011
Äàòà èíäåêñèðîâàíèÿ: Tue Oct 2 02:59:33 2012
Êîäèðîâêà:

Ïîèñêîâûå ñëîâà: arp 220
TEST ATMOSPHERIC DISPERSION CORRECTION II (ADC II)

Les planÕtes plus nettes !
L 'ADC II est un accessoire
qui permet de corriger la dispersion des couleurs provoquÈe par l'atmosphÕre sur la lumiÕre des astres. Un vrai coup de baguette magique pour l'observation des planÕtes !
éME par turbulence nulle, la dispersion atmosphÈrique limite la rÈsolution des images, d'autant plus que l'on observe des astres bas sur l'horizon. Prise en compte depuis des annÈes par les professionnels, longtemps ignorÈe par les amateurs, la dispersion atmosphÈrique peut maintenant Étre corrigÈe grÁce Þ un petit accessoire, l'ADC, pour Atmospheric Dispersion Correction. Nous l'avons testÈ, en observation visuelle et en photographie.

M

Correcteur de disper sion atmosphÈrique

Qu'est-ce que la dispersion atmosphÈrique ?
L'atmosphÕre est une lentille gÈante, dont les astronomes se passeraient bien de certains effets. Outre sa turbulence, qui brouille les images, elle modifie le parcours des rayons lumineux en provenance des astres : c'est ce que l'on appelle la rÈfraction. Ce phÈnomÕne resterait peu gÉnant si la dÈviation des rayons lumineux de courte longueur d'onde (bleu-violet) n'Ètait plus importante que celle des rayons de grande longueur d'onde (rouge). Car, du coup, les diffÈrentes couleurs en provenance d'un astre ne convergent pas tout Þ fait au mÉme endroit aprÕs leur passage dans l'atmosphÕre. Cet Ètalement des couleurs est d'autant plus prononcÈ que l'astre observÈ est bas sur l'horizon. Il provoque Þ la fois une irisation des globes des planÕtes et une diminution de la rÈsolution.
Tous crÈdits, sauf mention contraire : E. Beaudoin

L'ADC II est au coulant 31,75 mm. Il s'adapte donc sans difficultÈ aux accessoires classiques pour l'observation visuelle et l'imagerie. Le rÈglage des prismes se fait Þ l'aide des deux molettes sur le cÒtÈ.

Prise en main de l'ADC
L'ADC est constituÈ de deux prismes ronds chargÈs d'induire une dispersion des couleurs exactement inverse Þ celle causÈe par l'atmosphÕre. L'orientation des deux prismes est modulable en fonction de la hauteur de l'astre observÈ. Quand l'ouverture des prismes est nulle, l'ADC n'apporte aucune correction. Plus l'astre est bas

Plus l'astre est bas sur l'horizon, plus l'ADC se rÈvÕle indispensable
80
Ciel & Espace
OCTOBRE 2011

L'ADC vu de dessus

La graisse prÈsente dans le systÕme de rÈglage des prismes est bien visible, mais elle ne se rÈpand pas sur les prismes.


Emmanuel Beaudoin

Ces deux vues de Saturne montrent le gain en dynamique et en finesse qu'il est possible d'obtenir en utilisant le correcteur de rÈfraction ADC (image de droite).

Dispersion (secondes d'arc) 4 3,8 3,6 3,4 3,2 3 2,8 2,6 2,4 2,2 2 1,8 1,6 1,4 1,2 1 0,8 0,6 0,4 0,2 0

le isib ev iÕr Lum leu re b Filt ert ev iltr F ge rou tre Fil

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

65

70

75

80

85

90

Effet de la dispersion atmosphÈrique sur la rÈsolution en fonction de la hauteur sur l'horizon (tirÈ du site trÕs dÈtaillÈ de Jean-Pierre Prost : http://astrosurf.com/prostjp/Dispersion.html). On note qu'Þ 32° de hauteur, la dispersion limite la finesse des dÈtails Þ seulement 2" d'arc, le pouvoir de rÈsolution thÈorique d'une lunette de 60 mm !

Hauteur sur l'horizon (°)

Photo : J.-P. Prost

Une dispersion accentuÈe prÕs de l'horizon

sur l'horizon, plus on incline les prismes pour compenser la rÈfraction atmosphÈrique. L'ADC s'insÕre dans les porte-oculaire et les Barlow au coulant 31,75 mm. Il possÕde un coulant de mÉme diamÕtre pour mettre un oculaire (en visuel) ou une camÈra (en imagerie). Le modÕle testÈ est un ADC II de la marque ASH (Astro System Holland, www.astrosystems. nl), vendu notamment sur Internet (365 + 20 de port chez www.astro-electronic.de). Tout en mÈtal, cet accessoire inspire la robustesse, mÉme s'il est livrÈ dans son plus simple appareil, dans un sachet plastique et sans cache. Certains utilisateurs du premier modÕle (ADC I) signalent que la graisse prÈsente dans le systÕme de rotation a tendance Þ se rÈpandre sur les prismes ; il faut alors utiliser un papier optique imbibÈ d'alcool pour en venir Þ bout. MÉme si, sur le modÕle testÈ, on observe une quantitÈ de graisse impressionnante, celle-ci ne s'est pas rÈpandue sur les optiques malgrÈ les nombreuses manipulations. Le fabricant stipule que cet accessoire doit Étre utilisÈ derriÕre une lentille de Barlow. Il convient par ailleurs de tourner l'ADC dans le porte-oculaire afin que la molette de serrage soit bien parallÕle Þ l'horizon. DÈtail d'importance, oubliÈ dans la notice : cette molette doit Étre cÒtÈ ouest de l'ADC, et non cÒtÈ est, afin de corriger la dispersion, et non de l'augmenter ! Lors de leur rÈglage, les deux molettes servant Þ orienter les prismes doivent demeurer

OCTOBRE 2011

Ciel & Espace

81


TEST
matisme des objectifs des lunettes, qui induit un Ètalement des couleurs tout autour des astres, et non pas seulement de bas en haut comme le fait l'atmosphÕre !

En visuel : un gain notable en dÈfinition
Nous avons effectuÈ nos tests sur Jupiter avec un tÈlescope de 250 mm de diamÕtre, par turbulence assez forte, puis sur Saturne, avec un tÈlescope de 355 mm, par turbulence plus faible. Aucun reflet n'est apparu lors de ces tests, signe d'un traitement efficace des prismes. Notons que l'ADC peut Étre livrÈ sans traitement antireflet, mais cette option n'est pas intÈressante, sauf pour la photographie dans l'ultraviolet. Vers 40° de hauteur, l'irisation causÈe par la dispersion est dÈjÞ bien prÈsente Þ partir de 200 â de grossissement. On observe un liserÈ rouge sur le bord sud (en haut) et bleu sur le bord nord (en bas). Nous avons voulu essayer l'ADC sans Barlow. Dans ces conditions, la dispersion Þ 40° de hauteur est complÕtement corrigÈe avec les prismes refermÈs au maximum. Les globes planÈtaires perdent toute irisation parasite et le gain en dÈfinition est notable, tant sur Jupiter par turbulence marquÈe, que sur Saturne par turbulence plus raisonnable. L'emploi d'une lentille de Barlow permet un rÈglage plus subtil de l'ADC. Une lÈgÕre ouverture des prismes est nÈcessaire pour arriver au mÉme rÈsultat que sans la Barlow. Attention : derriÕre une Barlow, le montage induit un fort tirage, et donc une importante augmentation du grossissement. Un oculaire de plus grande focale doit Étre employÈ. Vers 20° de hauteur, l'irisation devient trÕs nette, et il faut ouvrir davantage les prismes. Le rÈglage de cette ouverture est assez intuitif. On manoeuvre les deux molettes jusqu'Þ la disparition des liserÈs colorÈs sur le bord infÈrieur et supÈrieur des planÕtes. On constate sans Èquivoque combien l'ADC rend les images plus agrÈables. Il amÈliore Þ la fois la rÈsolution (mÉme par turbulence assez forte, les fins dÈtails sont mieux visibles) et l'esthÈtique (il n'y a plus aucune irisation). Nul doute que la planÕte VÈnus, qui ressemble parfois Þ une banniÕre bleu-blanc-rouge Þ cause de la dispersion, doit Étre transformÈe avec l'ADC !

Un fonctionnement liÈ Þ l'orientation des prismes
En haut, la disposition des prismes en triangle permet de regrouper les faisceaux rouge, vert et bleu. Sur le schÈma du bas, les faces sont parallÕles et la dispersion atmosphÈrique n'est pas corrigÈe.

Cette photo de Jupiter a ÈtÈ prise en juillet 2010 par Jean-Pierre Prost, avec un tÈlescope de 250 mm de diamÕtre et un ADC.

symÈtriques (voir le dessin ci-contre). Sur l'ADC II, des graduations permettent de repÈrer l'ouverture des prismes et Èventuellement de la noter pour les fois suivantes.

Quand a-t-on besoin de l'ADC ?
L'intÈrÉt de l'ADC dÈpend principalement de la hauteur des astres sur l'horizon. Vers 60-70° de hauteur, la dispersion est faible : l'ADC n'offre que peu d'utilitÈ. Vers 40-50° de hauteur, la dispersion limite dÈjÞ la rÈsolution des tÈlescopes de plus de 200 mm d'ouverture, l'ADC devient alors intÈressant. Vers 20-30° de hauteur, la dispersion est trÕs gÉnante. L'ADC se rÈvÕle alors indispensable, mÉme pour des instruments de seulement 100 mm d'ouverture. Attention : cet accessoire ne corrige pas le chro-

En imagerie : bien mieux qu'un filtre
RÈglage : la notice conseille l'utilisation d'un filtre W47 qui, en laissant passer Þ la fois le violet et l'infrarouge, permet un rÈglage sur une Ètoile brillante (en annulant l'Ècart entre la tache d'Airy

Sur www.cieletespace.fr/instruments DÈcouvrez nos prÈcÈdents tests de matÈriel sur notre site internet

82

Ciel & Espace

OCTOBRE 2011


De nouvelles images tous les mois
formÈe dans le violet et celle formÈe dans l'infrarouge). Toutefois, nous avons eu du mal Þ observer deux images distinctes, peut-Étre Þ cause de la diffÈrence de sensibilitÈ des camÈras entre le violet et l'infrarouge. þ notre avis, le rÈglage le plus efficace consiste tout simplement Þ corriger la dispersion en visuel Þ travers un oculaire, juste avant de mettre la camÈra en place. Utilisation : sans ADC, les photographes utilisent habituellement un filtre jaune ou rouge pour limiter les effets de la dispersion, car cette derniÕre affecte davantage le bleu. Mais on prive alors l'image d'une partie de l'information puisque l'on n'enregistre plus l'intÈgralitÈ du spectre visible. Cela s'avÕre particuliÕrement gÉnant sur Jupiter, qui possÕde des dÈtails diffÈrents Þ toutes les longueurs d'onde. D'autre part, ce type de filtre entraÍne une perte de luminositÈ prÈjudiciable en imagerie. L'ADC rÕgle ces problÕmes d'un coup de baguette magique. On peut rÈaliser des images sans filtre non entachÈes de dispersion, lumineuses et contenant l'intÈgralitÈ de l'information. Les photographes ont largement mis Þ profit l'ADC lors de la derniÕre opposition de Jupiter, situÈe Þ environ 40° de hauteur. Nous avons pour notre part pu rÈaliser des images de Saturne, situÈe Ègalement Þ 40° de hauteur lors du test. L'ADC a largement dÈmontrÈ son efficacitÈ, comme le montre notre comparaison d'images prises avec et sans cet accessoire. Deux remarques pour terminer : le changement de hauteur d'un astre entraÍne une Èvolution de la dispersion atmosphÈrique. Si votre observation se prolonge, il faudra donc de temps Þ autre rÈgler l'ouverture des prismes. Par ailleurs, avec une monture Èquatoriale, la rotation de l'ADC par rapport Þ l'horizon devra Étre compensÈe rÈguliÕrement (une monture altazimutale, comportant deux moteurs, Èvite ce dÈsagrÈment). Cette opÈration simple ne doit pas Étre omise. Toutefois, elle peut entraÍner une complication en imagerie, lorsqu'on veut rÈaliser une sÈance animÈe retraÃant la rotation d'une planÕte au cours d'une nuit. En effet, il est difficile de conserver une orientation rigoureusement identique de la camÈra aprÕs avoir tournÈ l'ADC.

Image normale

vos objets avec des IMAGES ASTRO

Personnalisez

Avec filtre rouge

Tee-shirt Mug

Avec ADC

Tapis de souris

L'ADC testÈ sur Saturne
Ces trois photos de la planÕte aux anneaux ont ÈtÈ obtenues par turbulence moyenne. Le filtre rouge (au milieu) offre certes un gain en nettetÈ, mais l'image la plus fine est incontestablement celle prise avec l'ADC (temps de pose plus court limitant les effets de la turbulence).

Puzzle...

.

Notre conclusion
Accessoire mÈconnu il y a peu chez les amateurs, l'ADC est un outil qui nous a sÈduits tant en observation qu'en photographie planÈtaire. TrÕs facile d'utilisation, il supprime l'irisation autour des planÕtes et amÈliore la dÈfinition. Sous les moyennes latitudes borÈales, oÛ les planÕtes ne viennent jamais flirter avec le zÈnith, il peut Étre employÈ systÈmatiquement. Bien entendu, l'ADC peut aussi Étre utilisÈ sans hÈsitation pour l'observation et la photographie des Ètoiles doubles.

ACHAT EN LIGNE SUR www.photos-astro.fr

OCTOBRE 2011

Ciel & Espace

83