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Äàòà èçìåíåíèÿ: Sun Apr 10 07:29:18 2016
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Töªtes de stars

L'astronomie est-elle en manque de "pipoles", cette espö¨ce mö©diatiquement envahissante dont raffolent, paraö®t-il, les foules, et pour qui la premiö¨re, et souvent seule, qualitö© est d'öªtre connu de tous ? On pourrait le croire en s'inquiö©tant des tentatives rö©pö©tö©es d'associer les thö©matiques scientifiques ö  des visages dö©jö  vus ö  la tö©lö© ; tentatives limitö©es par ladite rö©serve de visages... connus. C'est Stephen Hawking, astrophysicien prisonnier d'un corps aussi effrayant que les fameux trous noirs qui l'ont rendu cö©lö¨bre. C'est Albert Einstein, dont le portrait espiö¨gle ö  la langue tirö©e rencontre un succö¨s indö©modable ö  la galerie des "gö©nies" de l'humanitö©. Et c'est aussi le premier des scientifiques modernes, Galilö©e, dont le seul tort est sans doute de ne pas avoir laissö© d'images animö©es de sa personne.
Qu'ö  cela ne tienne, comme on l'annonce bientö´t pour les dinosaures et les mammouths ö  poils laineux, il suffit de le ressusciter ! C'est l'ambition de scientifiques italiens et britanniques qui veulent faire exhumer ses restes du caveau familial de l'ö©glise de Santa Croce, ö  Florence. La raison, expliquent-ils, est de dö©terminer par des ö©tudes ADN si les troubles visuels de l'astronome pisan ont eu des rö©percussions sur certaines de ses observations. Ainsi, Galilö©e dessinait la planö¨te Saturne ovale et lui adjoignait deux satellites lö  oö¹ se devinent aisö©ment des anneaux... "Si nous ö©tablissons la nature de sa pathologie, nous serons en mesure de simuler par un modö¨le mathö©matique ses consö©quences sur ce que Galilö©e voyait, indiquent-ils. Et en utilisant la möªme lunette que lui, nous saurons avec plus de prö©cision ce qu'il a rö©ellement observö©." On savait Kepler myope comme une taupe et Newton mö©chant comme une teigne. Reste donc ö  qualifier le "messager des ö©toiles" pour redonner chair humaine ö  ce pur esprit...
Longtemps, les historiens des sciences ont dö©libö©rö©ment ignorö© la vie personnelle des "gö©ants" de la pensö©e au profit exclusif de leurs idö©es. Avec son fameux essai intitulö© Les somnambules, le romancier Arthur Koestler va s'attaquer dans les annö©es 1960 au prö©jugö© selon lequel la connaissance scientifique progresse indö©pendamment des hommes qui la produisent. En mettant en scö¨ne leur vie, il montrera les ressorts de leur å“uvre : la raison et la foi. L'ouvrage, fortement attaquö© ö  l'ö©poque pour la subjectivitö© des portraits, paraö®t dans le contexte actuel bien timorö©. Songez donc : on n'y apprend rien de croustillant sur les maö®tresses de Galilö©e !